Chômage en Europe : Les mesures de Bruxelles feront-elles une différence ?

Chômage en Europe : Les mesures de Bruxelles feront-elles une différence ?
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Par Euronews
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Ces 27 et 28 juin s’est déroulé le Sommet de Bruxelles

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Lors de celui-ci, les 27 chefs d‘État et de gouvernement de l’UE sont venu discuter du budget européen. Leur soucis premier, trouver des solutions au chômage des jeunes, fléau européen.

Alors que le chômage des jeunes bat des records dans certaines régions, les dirigeants ont annoncé lors du sommet une série de mesures, avec un engagement de près de 8 milliards d’euros, pour tenter de résoudre ce problème.

Dans un communiqué de presse, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, à déclaré :« notre objectif doit être avant tout de s’entendre sur des mesures concrètes pour faire baisser le taux de chômage élevés dont nos pays sont confrontés, en particulier pour les jeunes ».

Grâce à la flexibilité décidée dans la gestion du budget 2014-2020, la somme destinée à aider les jeunes “sera bien plus importante que six milliards d’euros. Elle devrait au moins s‘élever à huit milliards d’euros, selon les projections”, a affirmé M. Van Rompuy.

La situation actuelle

En mars 2013, selon la Commission européenne, 5,7 millions de jeunes étaient au chômage dans l’UE-27, dont 3,6 millions au sein de la zone euro.
Après plusieurs années de crises économiques et de politiques d’austérité, les taux de chômages européens sont montés en flèche, atteignant 50 % en Espagne et en Grèce.

Mesures prises par l’UE pour lutter contre le chômage des jeunes

  • Stratégie de communication et points de liaison (Visites des écoles par le SPE, sessions de formation des enseignants par le SPE)

  • Fournir des plans d’action personnalisés (Formation du personnel du SPE, contrat avec des partenaires spécialisés)

  • Proposer aux jeunes ayant quitté prématurément l’école et aux jeunes peu qualifiés des parcours pour réintégrer l’enseignement ou la formation ou encore des programmes éducatifs de deuxième chance.

  • Inciter les écoles et les services de l’emploi à promouvoir l’entrepreneuriat et l’activité indépendante auprès des jeunes et à fournir des conseils à ce sujet.

  • Utiliser des aides à l’embauche et des subventions salariales ciblées et bien conçues pour inciter les employeurs à offrir un apprentissage ou un placement professionnel aux jeunes, notamment à ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail.

  • Promouvoir la mobilité de l’emploi/de la main-d’œuvre en sensibilisant les jeunes aux offres d’emploi, de stage et d’apprentissage.

  • Multiplier les services d’aide à la création d’entreprises.

  • Renforcer les mécanismes d’aide aux jeunes ayant abandonné les dispositifs d’activation

  • Suivre et évaluer l’ensemble des mesures et programmes contribuant à une garantie pour la jeunesse

  • Promouvoir des activités d’apprentissage mutuel au niveau national, régional et local

  • Renforcer les capacités de toutes les parties prenantes, y compris des services de l’emploi concernés, participant à la conception, à la mise en œuvre et à l’évaluation des dispositifs de garantie pour la jeunesse.

La mesure phare est La Garantie pour la jeunesse. Cette mesure se base sur l’expérience de l’Autriche et de la Finlande. Son but est de garantir, sur un délais de quatre mois, un emploi, une formation, un apprentissage ou un stage aux jeunes de moins de 25 ans étant au chômage.

L’impact potentiel de ces mesures

Ces mesures ont pour but de faire baisser le taux de chômage des pays européen. Cependant le chômage dépend fortement de la création d’emplois, et celle-ci ne se fait pas sans croissance économique.

Selon la Comission européenne, les prévisions de croissances sont à la baisse depuis 2011, et pour ce qui est de 2013, aucun pays de la zone euro ne verra sa croissance atteindre les 1%.

Il est donc difficile à croire que les 8 milliards d’euros débloqués lors du sommet devraient inverser les tendances, du moins à court ou moyen terme.

La chancelière allemande, Angela Merkel, reste réaliste sur ce sujet :

“Il est faux de penser que dans un an et demi, les quelque six millions de jeunes sans emploi bénéficieront de cette mesure, mais nous devons montrer année après année que nous faisons des progrès.”

Autres facteurs :

D’autres facteurs nuisent à la création d’emplois. L’Europe souffre d’un manque d’innovation et le coût du travail reste relativement élevé dans certains pays.

Par ailleurs, comme l’explique le journal portugais Publico : « un peu partout en Europe, l’augmentation de l’espérance de vie et l’ insoutenable coût des systèmes de retraite a poussé les gouvernements à repousser l‘âge de départ à la retraite (…). Cependant, en restant plus longtemps sur un marché du travail qui stagne, les plus âgés ne libèrent pas de places pour les plus jeunes, ce qui se traduit par des taux record de chômage chez les jeunes (…) Mais comme nos économies ne parviennent pas à payer une grande population de retraités, le blocage semble total. ».

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