Se former à l'international sans oublier ses racines

Se former à l'international sans oublier ses racines
Tous droits réservés 
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
PUBLICITÉ

Partout dans le monde, des projets éducatifs poussent les étudiants à dépasser leurs frontières, sans pour autant abandonner leur culture et leur identité propres.

L‘école primaire “Neues Tor” à Berlin est un établissement scolaire très particulier : vingt nationalités s’y côtoient tous les jours. Dès la première année, les classes sont bilingues en portugais et en allemand. “Ici, les enfants viennent du monde entier. A peu près tous les continents sont représentés. Pour nous, cette école est parfaitement internationale” affirme l’institutrice Sofia Ferreira. Cet établissement fait parti du réseau des écoles publiques européennes de Berlin, qui propose au total neuf combinaisons linguistiques bilingues différentes.

Les professeurs viennent du Portugal, du Cap Vert, d’Angola, ou comme Marilia Alves-Meister, du Brésil. “Nous sommes tous différents, nous avons des valeurs et des habitudes différentes. En fait, on apprend beaucoup de choses sur l’humain. Et parfois c’est compliqué” explique cette dernière.

Au Danemark, l’Université danoise d’Aarhus propose le Master “Anthropologie de l’Education et Mondialisation”, organisé sur deux ans. Cette année, trente élèves originaires du monde entier ont été sélectionnés. Les étudiants apprennent comment l‘éducation et l’apprentissage fonctionnent au delà de leurs frontières – les frontières physiques mais aussi culturelles. Ils sont également amenés à remettre en question certains concepts, comme celui de “l‘économie mondiale du savoir”.

Lors de cursus, les étudiants ont la possibilité d’aller à l‘étranger pour une étude de terrain allant de trois à cinq mois. Ils choisissent eux-même leur sujet d‘étude. “Certains étudiants décident par exemple d’aller au Kenya pour voir comment les élèves de primaire affrontent la pauvreté ou la pression parentale” précise Gritt Nielsen, professeur assistante.

A Santa Maria de Jesus, un village perdu dans les hauteurs du Guatemala, on compte moins de 15.000 habitants, et on est à 10 km de la première ville. Excepté les jours de marché, le temps semble s‘être arrêté dans le village. Ici, les jeunes ont oublié la valeur de l‘éducation et de l’apprentissage, trop isolés pour être concerné par la mondialisation.

Mais tout cela est en train de changer, grâce à l‘école Kemna’Oj, qui a récemment ouvert ses portes. Le but de cet établissement, c’est de donner aux élèves les clés de la réussite dans un monde de plus en plus interconnecté, et les mettre sur les rails de la mondialisation.

C’est grâce aux dons récoltés par l’ONG américaine From Houses to Home que l‘école a vu le jour. En ce qui concerne le bâtiment lui-même, c’est un groupe d‘étudiants en architecture de l’Université américaine de Syracuse qui l’a dessiné. Pendant l’année, de jeunes bénévoles étrangers se bousculent dans l‘école. Un bouillon de culture qui offre aux élèves une formidable ouverture sur le monde.

Grâce aux PC et à internet fournis par l‘école, ils restent connectés et en phase avec leur temps. En surfant sur le net, ils découvrent par exemple les grandes problématiques environnementales, comme le réchauffement climatique ou le développement durable. Des sujets jusqu‘à présent bien loin de leurs préoccupations quotidiennes.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

En Afghanistan, plus d'un million de filles n'ont pas accès à l'éducation au début de l'année scolaire

A Sukachi, les enfants sont toujours traumatisés par le conflit

Guatemala : malgré les embûches, Bernardo Arévalo investi président