Le 70e anniversaire de la libération d'Auschwitz : l'éternelle douleur des survivants

Le 70e anniversaire de la libération d'Auschwitz : l'éternelle douleur des survivants
Par Euronews
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La cérémonie principale de cette journée internationale de commémoration s’est déroulée, à Auschwitz, sous une tente dressée devant la “Porte de la

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La cérémonie principale de cette journée internationale de commémoration s’est déroulée, à Auschwitz, sous une tente dressée devant la “Porte de la mort”, entrée principale de ce camp où plus d’un million de Juifs ont été assassinés. Cette entrée par laquelle arrivaient, directement dans le camp, les convois de déportés.

Auschwitz-Birkenau, le plus grand et le plus meurtrier de tous les camps d’extermination et de concentration nazis. Pour cette grande cérémonie, 42 pays étaient représentés, mais on retiendra surtout les témoignages poignants de trois survivants. Soixante-dix ans après, leur douleur est intacte.

“Rien n’est humain à Auschwitz. Vous êtes là et vous ne pouvez être nulle part ailleurs dans le monde, là à mourir, piétiné dans la boue, recouvert d’excréments et de sang. (…) Je suis restée deux ans ici à Auschwitz. Deux ans piégée, étrangère avec moi-même, dans une soudaine incarnation de l’enfer”, raconte Halina Birenbaum. Elle a survécu au cauchemar du ghetto de Varsovie et des camps: Majdanek, Auschwitz, Ravensbrück et Neustadt-Glewe d’où elle a été libéré en 1945. En 1947, elle a émigré en Israël. Elle est nomment l’auteur du livre “L’Espoir est le dernier à mourir”.

“Dès le premier jour a commencé une lutte acharnée pour la survie biologique. Une lutte à mort pour voler le nombre maximum d‘êtres humains et préserver la dignité humaine. (…) Le destin a fait en sorte que je puisse être ici aujourd’hui, debout devant le monument aux victimes du nazisme. Honorons ces victimes par un moment de silence”, continue Kazimierz Albin. Il faisait partie du tout premier convoi de prisonniers déportés à Auschwitz. Après avoir participé à la construction du camp et y avoir survécu pendant trois ans en tant que cuisinier, il a réussi l’impossible, s‘évader d’Auschwitz avec six autres prisonniers le 27 février 1943.

“Les pleurs déchirants des enfants arrachés des bras de leur mère par l’action brutale des tortionnaires résonneront dans mes oreilles jusqu‘à ma mort. (…) Nous, survivants, partageons un objectif commun avec la génération actuelle. Nous ne voulons pas que notre passé soit l’avenir de nos enfants”, a conclut des sanglots dans la voix, Roman Kent, ancien prisonnier d’Auschwitz et Le président du Comité international d’Auschwitz.

Les participants à cette cérémonie ont ensuite été invités à se rendre à pied au monument aux victimes de Birkenau. Sur un kilomètre, ils ont marché, dans la neige et le silence, longeant pendant une quinzaine de minutes une voie de chemin de fer et les baraquements réservés aux femmes à l‘époque.

À Auschwitz-Birkenau, restent les ruines des chambres à gaz et les fours crématoires, que les nazis ont fait sauter avant de fuir. Les ruines aussi de quelque 300 baraquements qui s‘étendent à perte de vue sur un terrain de près de 200 hectares.

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