Condamnations à mort : l'Indonésie sourde aux appels à la clémence

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Par Olivier Peguy  avec AFP, AP, Reuters
Condamnations à mort : l'Indonésie sourde aux appels à la clémence

Des dizaines de manifestants indonésiens étaient rassemblés ce jeudi devant l’ambassade australienne à Djakarta. Pour eux, pas question de céder aux pressions diplomatiques exercées par l’Australie en vue d’empêcher l’exécution de deux ressortissants australiens. Ces deux personnes ont été condamnées à mort pour trafic de drogue. Et l’application de la peine doit intervenir très prochainement.

Le Premier ministre australien s’est entretenu par téléphone ce jeudi avec le président indonésien Joko Widodo. Sans dévoiler le contenu de la conversation, Tony Abbott a simplement indiqué que les autorités indonésiennes “(comprenaient) parfaitement la position australienne.”

Soit. Mais jusqu‘à présent, rien n’a permis d’infléchir le nouveau président indonésien, déterminé à éradiquer le trafic de drogue.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Joko Widodo en octobre dernier, le rythme des exécutions s’est accéléré et les appels à la clémence ont été systématiquement rejetés.

Indonésiens ou étrangers : aucune exception. Un Français, Serge Atlaoui, figure sur la liste des condamnés à mort.

“Nous agissons dans le cadre de la loi”, a rappelé ce jeudi, Arrmanatha Nasir, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. L’Indonésie dispose d’une des législations les plus sévères au monde dans les affaires de stupéfiants.

En janvier, 6 personnes condamnées pour trafic de drogue ont été fusillées. Parmi elles, 5 étrangers. Cela a entraîné une vague d’indignation internationale. Sans pour autant faire fléchir l’Indonésie.