Les Barbapapa pleurent leur papa : Talus Taylor est mort à Paris

Les Barbapapa pleurent leur papa : Talus Taylor est mort à Paris
Par Joël Chatreau

Tous les Barbapapa du monde se transmettent la triste nouvelle avec la larme à l’oeil : leur papa, l’Américain Talus Taylor, est mort à Paris. Le co-créateur de la célèbre série pour enfants était tellement discret qu’on vient juste d’apprendre son décès. Sa disparition remonte au 19 février dernier, Talus Taylor avait 82 ans.

Originaire de San Francisco, en Californie, l’auteur des Barbapapa a créé ces drôles de personnages avec son épouse française, Annette Tison. Pour l’anecdote, c’est lors d’une promenade en amoureux dans les rues de Paris que le couple en a eu l’idée. Talus, entendant un enfant qui réclame une barbe à papa à ses parents, n’en comprend pas le sens mais trouve le mot rigolo. Le premier Barbapapa naîtra aussitôt, dessiné sur la nappe d’un restaurant.

Barbapapa, héros très doux de couleur rose, tout en rondeur et changeant de forme quand il le désire, va rapidement fonder une grande famille : Barbamama, qui est de couleur noire, va lui donner sept enfants multicolores, quatre garçons et trois filles, chacun ayant une forte personnalité. Les Barbapapa ont d’abord vécu leurs aventures, à partir de 1970, à travers la littérature pour la jeunesse; une dizaine d’albums a été publiée. Puis, la série a été adaptée en dessin animé, avec un tel succès qu’une centaine d’épisodes ont été diffusés à la télévision française. Le succès international a suivi puisque les histoires de Barbapapa ont été traduites en plus de trente langues, notamment des pays voisins comme l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le portugais et l’italien mais aussi en arabe, en turc et en hébreu, et même en chinois et en japonais.

Voici toute la petite famille : de gauche à droite, Barbidou, l‘écolo (jaune), Barbouille, l’artiste (noir), Barbalala, la musicienne (verte), Barbotine, l’intello (orange), Barbibul, le scientifique (bleu), Barbabelle, la plus belle (violette), et Barbidur, le sportif (rouge) :

Joann Sfar, dessinateur entre autres du “Chat du rabbin”, rend un dernier hommage à Talus Taylor :

Olivier Ménégol, dessinateur de presse sur le figaro.fr, lui rend aussi hommage :

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