Arrivée de 10 000 clandestins : l'Italie réclame l'aide de l'UE

Arrivée de 10 000 clandestins : l'Italie réclame l'aide de l'UE
Par Sandrine Delorme avec Agences
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Les vagues de migrants continuent d’affluer, récupérées par les gardes-côtes et la marine italienne. Environ 10 000 clandestins ont été secourus en

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Les vagues de migrants continuent d’affluer, récupérées par les gardes-côtes et la marine italienne. Environ 10 000 clandestins ont été secourus en Méditerranée en une semaine, 950 auraient péri dans des circonstances diverses : naufrage, rixe à bord des embarcations…
Ce matin encore, à Pozallo, dans le sud de la Sicile, des dizaines ont été débarquées.

Un peu plus à l’est de l‘île, dans le port d’Augusta, 10 passeurs présumés d’origine sub-saharienne ont été interpellés par la police italienne. Ils avaient été eux aussi secourus dans les eaux internationales par des navires italiens.

Questionné à son arrivée à Trapani, au nord-est de la Sicile, un migrant dénonce les trafiquants libyens :

Un journaliste lui demande : “les passeurs, ils sont de quelle nationalité, sont-ils libyens ?

Ils sont libyens, ils sont tous libyens, et ils sont mauvais.”

Montent-ils à bord des bateaux ? lui demande encore le reporter.

Non, répond Bakary Darboe, ils ne montent jamais à bord. Ils vous mettent seulement à bord des bateaux et vous laissent là. Les Libyens ne sont pas des types bien, ils vous battent, ils vous tuent, Dieu merci, j’ai survécu.”

Livrés à eux mêmes, entassés, les clandestins font face à des tensions terribles qui aboutissent comme certaines fois à l’horreur.

Quinze hommes, des musulmans sénégalais, maliens et ivoiriens, ont été arrêtés pour meurtre à leur arrivée à Palerme, sur la foi de témoignages qui affirment qu’ils ont jeté une douzaine de chrétiens à la mer.

La situation dépasse tout le monde, à commencer par les Italiens, en première ligne pour sauver ces clandestins.

Et les gardes-côtes estiment qu’”avec le beau temps et une mer calme, il va y avoir beaucoup d’autres arrivées.”

Rome a exprimé sa colère envers l’Union européenne.

Le problème est européen mais le remède est italien, ça ne va pas. La surveillance et les secours en mer pèsent à 90 % sur nos épaules“ a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni.

La mission Triton de l’agence Frontex qui a pris le relais de l’opération italienne “mare nostrum” semble bien insuffisante.

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