Sur la ligne de front, les doutes des soldats ukrainiens

Sur la ligne de front, les doutes des soldats ukrainiens
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Par Laurence Alexandrowicz avec SERGIO CANTONE
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Faut-il abandonner la ligne de front ? Dans le village de Shyrokine, non loin de Marioupol, les soldats de l’armée ukrainienne sont fatigués. Nous

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Faut-il abandonner la ligne de front ? Dans le village de Shyrokine, non loin de Marioupol, les soldats de l’armée ukrainienne sont fatigués. Nous les avons rencontrés, au lendemain d’une nuit de bombardements intenses.

“Nous sommes sur la ligne de front à Shyrokine, explique Sergio Cantone notre correspondant, c‘était comme beaucoup d’autres villages une destination balnéaire, désormais à l’abandon, depuis des mois. C’est le théâtre de violents affrontements entre les forces ukrainiennes et rebelles. Ces jours-ci, beaucoup s’interrogent sur l’opportunité de retirer ou pas les forces de la zone.”

Avant la guerre, Olga était artiste à Donetsk. Elle n’a pas choisi le camp des rebelles : “L’armement est de très mauvaise qualité, dit la jeune fille engagée dans le bataillon Donbass. Si le gouvernement veut conserver ces villes, il doit nous donner plus de moyens, s’occuper plus de nous et investir plus pour défendre Marioupol et ses protecteurs, c’est une ville stratégique et importante et nous attendons plus d’aide et de décisions de la part du gouvernement.”

Le chef du bataillon c’est Sedoy, surnommé ainsi à cause de ses cheveux blancs. Sur l’identité de ses ennemis, il n’a aucun doute :“Les pro-Russes ont fait une rotation. Les Tchètchènes ont quitté Shyrokine pour laisser la place aux Russes. Il n’y a aucun rebelles de la République de Donetsk ici. Grâce à leurs conversations radio que l’on intercepte on sait même de quelle région les Russes viennent.” Sur la plage serviettes et parasols ont laissé la place aux mines et sacs de sable. Face à un soldat ukrainien embusqué, un ennemi se demande peut-être aussi ce qu’il fait là.

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