Un an après la prise de Mossoul, l'Irak s'enfonce dans la violence

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Par Euronews
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Il y a un an, le 19 juin 2014, la deuxième ville d’Irak, Mossoul, tombait entre les mains de l‘État Islamique. Un tournant à plusieurs titres dans

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Il y a un an, le 19 juin 2014, la deuxième ville d’Irak, Mossoul, tombait entre les mains de l‘État Islamique. Un tournant à plusieurs titres dans cette guerre des djihadistes contre le pays et qui marque le début d’une année de terreur. Une terreur qui préoccupe notamment Amnesty International qui vient de publier un rapport pointant du doigt la spirale de violences dans laquelle le pays s’enfonce. Entre L‘État islamique d’un côté, qui fait régner la terreur et sa loi partout où il gouverne et, de l’autre, les forces gouvernementales, appuyées par des milices chiites.

De la vie à Mossoul, un an après sa prise, très peu d’images sont disponibles. Des images amateurs sont censées attester de la joie des habitants de la ville à l’annonce de la prise de Ramadi par l‘État islamique. Mais quelle est la part de propagande ? Combien des habitants de Mossoul soutiennent l’EI et combien vivent dans la peur ?

Encore sous-estimé il y a un an, l‘État Islamique est devenu très puissant et très organisé, bien plus que ne l’a jamais été Al Qaeda, plus semblable aujourd’hui à un État qu‘à une nébuleuse terroriste. Un État avec sa capitale, sa monnaie, sa police, ses règles, son administration, sa justice.

Impuissantes et mal organisées, les forces gouvernementales irakiennes n’ont rien pu faire pour empêcher la montée en puissance de Daesh.
Ce qu’Amnesty dénonce, aujourd’hui, c’est la spirale infernale. Pour se venger de l‘État Islamique, les milices chiites soutenues par le gouvernement commettent à leur tour les pires crimes.

Un exemple cité dans le rapport, le massacre de Barwana. Le 26 janvier dernier, des milices chiites pénètrent dans ce village proche de Muqdadiyah où vivent essentiellement des familles sunnites. Les hommes du village, mais aussi des enfants parmi eux sont massacrés. Plus de 70 morts.

Un cercle infernal de violences et de vengeances qui plonge le pays dans une inextricable guerre entre ces deux communautés, qui semblent aujourd’hui plus que jamais irréconciliables. La faute en incombe en grande partie au vice-président irakien Nouri al-Maliki, celui qui fut le Premier ministre du président Talabani jusqu’en 2014 et qui, en 8 ans, n’a rien fait pour apaiser les tensions entre chiites et sunnites.

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