"La balle est dans le camp grec" - Juncker à propos d'un accord avec Athènes

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Par Agnès Faivre avec AGENCES
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A la question “Y aura-t-il un accord avec Bruxelles incluant un nouveau plan de sauvetage?”, le fringuant ministre grec des Finances Yanis Varoufakis

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A la question “Y aura-t-il un accord avec Bruxelles incluant un nouveau plan de sauvetage?”, le fringuant ministre grec des Finances Yanis Varoufakis se montre catégorique en allusion à d‘éventuelles nouvelles mesures d’austérité : “Pas question, pas question nous n’avons pas été élus pour ça”.

La décontraction affichée de celui qui arrive tout juste à son ministère en deux-roues contraste avec la fermeté et donne le ton des négociations entre le gouvernement grec et ses créanciers.
Durant deux jours de tractations à l’occasion du sommet UE-CELAC de Bruxelles, sans relâche, le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’est opposé à réduire les retraites ou relever la TVA, réclamant dans le même temps l’allègement de la dette publique. Une obstination qui a exaspéré les négociateurs du FMI.
“La balle est dans le camp grec”, a lâché l’un d’eux, avant de quitter la table des négociations, laissant planer un sentiment d’impasse politique.

La formule a été par la suite reprise par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker sur France Culture. La chancelière allemande Angela Merkel, quant à elle, a appelé toutes les parties à redoubler de volonté selon l’adage : “quand on veut, on peut”.
Cependant, dans les rues d’Athènes, c’est plutôt le terme “pessimisme” qui est redondant :

“Ces gens-là nous amènent vers la faillite, il n’y a pas moyen pour eux de trouver un accord, la dette est si grande, qu’elle ne peut pas être recouverte, malheureusement”, regrette Kostas, un retraité.

Vangelis Grigoriadis, représentant pharmaceutique de 35 ans, évoque quant à lui un climat d’incertitude :

“Chaque fin de semaine, on se dit que quelque chose va arriver le vendredi, on se demande s’il faut récupérer notre argent à la banque, si les banques vont fermer dès le lundi, comme ce qu’il s’est passé à Chypre. Malheureusement, je me sens très pessimiste, c’est ce que la situation inspire.”

Alors que le spectre d’un défaut grec se profile si les discussions n’aboutissent, la Bourse d’Athènes, après avoir enregistré une hausse de près de 8% hier, a reculé de 4% en début d’après-midi.

Malgré les “divergence majeures”, la Grèce mise sur un arrangement de dernière minute lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro jeudi prochain à Luxembourg.

Le gouvernement Tsipras tente de rester fidèle à ses promesses de campagne, mais aussi de satisfaire une opinion grecque à la fois désireuse de rester dans la zone euro et hostile à de nouvelles mesures d’austérité, comme l’ont encore clamé des milliers de manifestants, hier, à Athènes.

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