Il y a comme un sentiment de déprime, en Grèce : ne sachant pas vraiment de quoi demain sera fait, certains cherchent à retirer leurs économies des
Ils nous renvoient la balle, mais que doit-on voter ? Si on vote 'Oui', on aura droit à de nouvelles mesures d'austérité et ça va encore plus nous appauvrir. Si on vote 'non', ce sera l'inconnu.
Il y a comme un sentiment de déprime, en Grèce : ne sachant pas vraiment de quoi demain sera fait, certains cherchent à retirer leurs économies des banques. Et puis, il y a tous ceux qui ne savent pas trop quoi penser du référendum voulu par le Premier ministre.
C’est le temps de l’incertitude. En témoigne ces commentaires recueillis ce dimanche à Athènes :
- “Ils nous renvoient la balle, constate un Athénien. Mais que doit-on voter ? Si on vote ‘Oui’, on aura droit à de nouvelles mesures d’austérité et ça va encore plus nous appauvrir. Si on vote ‘non’, ce sera l’inconnu.
Va-t-on revenir à la drachme ? Sera-t-on en situation de défaut ? Qu’est-ce qui se passera après ?”
- “Maintenant, on est au pied du mur, ajoute un chauffeur de taxi. Moi, je suis plutôt pour qu’on revienne à l’ancienne monnaie, la drachme, mais je ne sais pas quelles seront les conséquences, ni combien de temps tout cela va durer…”
- “Un référendum, c’est une bonne idée, encore faut-il que le Premier ministre ait déjà dans sa tête un plan B lié à une sortie de la zone euro. Si ce n’est pas le cas, alors voter oui ou non, ça ne changera pas grand chose…”
Le référendum est censé avoir lieu dimanche prochain, sauf coup de théâtre bien sûr – ce qui n’est pas à exclure.
“Un grand dilemme, de l’inquiétude face à l’avenir, et une tension politique”, c’est le résumé du correspondant d’euronews à Athènes, Kostas Tsellos. “En cette période d’incertitude économique, ajoute-t-il, les Grecs se voient soudain appelés à décider eux-mêmes. Même les plus sereins mesurent la dimension historique des prochains jours”.