Toujours pas d’accord sur un gouvernement de coalition en Turquie : les négociations se poursuivaient ce lundi, cette fois avec le parti nationaliste
Toujours pas d’accord sur un gouvernement de coalition en Turquie : les négociations se poursuivaient ce lundi, cette fois avec le parti nationaliste MHP. Mais comme avec les socialistes du CHP, c’est encore l’impasse, six jours avant la date limite pour trouver une solution. Comme l’explique le Premier ministre Ahmet Davutoglu, “le leader du MHP a proposé quelques scénarios possibles et a rejeté une coalition, refusant une coalition temporaire avec l’AKP dans l’attente d‘élections anticipées, et le MHP refuse aussi toute idée d‘élections anticipées.”
Le MHP refuse aussi des élections anticipées
Les socialistes du CHP, la deuxième formation du pays, ont estimé après cet échec que le président Erdogan devait à présent leur confier la tâche de tenter de former un gouvernement. Si cette coalition est si difficile à former, c’est notamment à cause du rôle du président : Erdogan voudrait voir ses pouvoirs renforcés, inenvisageable pour l’opposition.
Cette crise politique intervient dans un climat de tension avec le PKK, qui multiplie les attaques contre militaires et policiers.
Une situation générale tendue en Turquie, qui pèse aussi sur l‘économie. La monnaie turque a dégringolé, battant un nouveau record de faiblesse ce lundi matin face au dollar et l’euro.
“Alors que la lire turque a chuté et que la violence augmente, explique notre correspondant Bora Bayraktar, la population comme les milieux des affaires espèrent la composition d’un gouvernement. Mais presque deux mois et demi après les élections, tous les scénarios ont expiré. Il semble que la seule solution pour sortir de l’impasse, soit maintenant un retour aux urnes pour les électeurs.”