Migrants : la police macédonienne bloque tout passage avant de se raviser

Migrants : la police macédonienne bloque tout passage avant de se raviser
Par Olivier Peguy avec agences
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Les forces de l'ordre macédoniennes ont violemment repoussé des réfugiés à la frontière avec la Grèce, avant d'autoriser le passage de plusieurs groupes.

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La situation est tendue à la frontière entre la Grèce et l’ex-République yougoslave de Macédoine. Des centaines de migrants et réfugiés sont massés là dans l’espoir de rallier l’Europe occidentale.
Les autorités macédoniennes ont d’abord bloqué tout passage, avant de se raviser dans la journée et permettre finalement à quelques groupes de franchir la frontière, essentiellement des femmes et des enfants.

La crisi dels refugiats i i immigrants bloquejats a Macedònia comença a reconduir-se http://t.co/CPJImrKvGzpic.twitter.com/2J7ptBAONw

— Diari ARA (@diariARA) 21 Août 2015

“On nous a fait entrer au compte-goutte, raconte un homme qui a réussi à franchir la frontière. C‘était par groupe… Un premier groupe, puis 5 ou 10 minutes après, un autre groupe.”

Le gouvernement a expliqué qu’il autorisait le passage à certains migrants, mais uniquement dans des proportions que le pays est en mesure d’accueillir.

Ces personnes originaires du Moyen-Orient et d’Afrique sont arrivées en Grèce avec pour objectif de rejoindre l’Europe occidentale. Jusque-là, ils accédaient à la ville frontalière de Gevgelija et, de là, ils prenaient le train pour traverser les Balkans.

Etat d’urgence et gaz lacrymogènes

Ces dernières semaines, la pression s’est accentuée, les autorités macédoniennes dénombrant entre 1500 et 2000 arrivées de réfugiés chaque jour, contre 200 en moyenne en mai.

Face à cet afflux massif, le gouvernement de Skopje a décrété l‘état d’urgence jeudi et déployé d’importants moyens policiers à la frontière sud du pays. Ce qui a entraîné des heurts entre réfugiés et force de l’ordre. Plusieurs personnes ont ainsi été blessées ce vendredi matin quand la police a usé de gaz lacrymogène pour tenter de disperser la foule. Des témoins affirment que des grenades assourdissantes ont même été employées.

Le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés a fait part de sa vive préoccupation face à cette situation (voir communiqué ici).

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