Obama offensif pour lutter contre le changement climatique

Les glaciers d’Alaska vus depuis Air Force One : un paysage de carte postale pourtant révélateur des ravages du changement climatique.
Le climat évolue plus rapidement que nos efforts pour régler la question. C'est ce qui doit changer. Nous n'agissons pas assez vite.
Ce n’est donc pas un hasard si Barack Obama a choisi l’Alaska pour lancer son offensive contre les émissions de gaz à effet de serre.
Dans cet Etat isolé des Etats-Unis, le réchauffement climatique est plus qu’une réalité, c’est une menace.
L’Alaska en première ligne face au réchauffement climatique
Les glaciers reculent, le permafrost fond et les températures augmentent deux fois plus vite que dans le reste du monde (d’après des relevés sur les 60 dernières années).
Le président américain tire donc la sonnette d’alarme :
“C’est en tant que chef de la première économie mondiale mais aussi en tant que deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre, que je suis venu ici pour dire que les Etats-Unis sont conscients de leur rôle dans le réchauffement climatique et que nous prenons nos responsabilités. Mais le climat évolue plus rapidement que nos efforts pour régler la question. C’est ce qui doit changer. Nous n’agissons pas assez vite”, a estimé Barack Obama.
Les Etats-Unis deuxième pollueur au monde
Les Etats-Unis sont responsables de plus de 12% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, derrière la Chine.
Le président américain veut diminuer les rejets de son pays de 26% à 28% à l’horizon 2025. Ce discours est donc opportun à trois mois de la conférence sur le climat (COP21) à Paris.
Mais si le climat se réchauffe en Alaska, son offensive reçoit un accueil glacial. La transition énergétique prônée par le président américain a du mal à passer dans un Etat où le pétrole fait vivre 110 000 personnes, d’autant que la chute des prix du brut a considérablement réduit les ressources de l’Alaska.
Réduire les émissions de plus de 26% d’ici 2025
Et le locataire de la Maison Blanche peut difficilement compter sur le soutien des associations de protection de l’environnement. Elles lui reprochent d’avoir donné son feu vert au groupe Shell pour mener des forages dans la mer des Tchouktches, au nord de l’Alaska.