Portugal : Antonio Costa, le candidat socialiste à la recherche d'une troisième voie

Portugal : Antonio Costa, le candidat socialiste à la recherche d'une troisième voie
Par Sophie Desjardin
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Il est bien plus populaire que son parti, le Parti socialiste. Fort de son bilan à la tête de la mairie de Lisbonne, et de l’affection que lui vouent

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Il est bien plus populaire que son parti, le Parti socialiste. Fort de son bilan à la tête de la mairie de Lisbonne, et de l’affection que lui vouent les Lisboètes, Antonio Costa aborde ces élections portugaises avec un capital sympathie certain.

Affable et jovial, le contact avec la foule, il le cherche, le cultive. Politiquement actif depuis l‘âge de 14 ans, il en a aujourd’hui 54 et une longue expérience à son actif.

Défenseur d’une alternative à l’austérité, il martèle sans cesse que le Parti socialiste portugais n’est pas Syriza, même s’il n’avait pas caché sa joie lors de la victoire du parti d’Alexis Tsipras en Grèce.

Ce que je ressens dans tout le pays, ce que j’entends tous les jours dans les rues, est, j’en suis sûr ce que vous entendez aussi tous les jours dans la rue. Il y a un immense désir de changement ; le 4 octobre, un changement sérieux se produira au Portugal.

Il se veut à l‘écoute des attentes des Portugais, multiplie les promesses pour alléger leur quotidien, mais des promesses soigneusement chiffrées. Car aujourd’hui Costa recherche plutôt une troisième voie. Il écarte l’idée d‘être “soumis” à l’Europe, mais veut éviter la “confrontation”.

C’est en 2007 que ce descendant d’une grande famille d’intellectuel de Goa, ancien comptoir colonial portugais en Inde, est élu la première fois à la mairie de Lisbonne. Il y restera jusqu’en 2015, plusieurs fois réélu, chaque fois avec un score meilleur.

Avocat de formation, auparavant, il avait été ministre de l’Intérieur et numéro deux du gouvernement de José Socrates.
Un héritage toutefois lourd à porter tant le mandat de ce dernier fut marqué par la crise.

En septembre 2014, le duel fratricide qui l’oppose au patron du PS, Antonio José Séguro le voit finalement vainqueur. Il remporte la primaire avec près de 68% des voix et est désigné pour être le candidat du parti aux élections.

Costa avait reçu le soutien de l’ancien Premier ministre Socrates. Mais deux jours avant son intronisation fin novembre, ce dernier est arrêté et mis en examen pour corruption et blanchiment d’argent.

Un choc pour les socialistes. Mais Costa ne perd pas son sang-froid, prend ses distances et affrontent son rival de droite la tête haute dans les débats.

Vous vouliez la troïka au Portugal !En fait, j’ai même une déclaration datant de 2011 où vous dites avec une grande satisfaction que la troïka est là, et à notre demande !

Reste à savoir si l’ensemble des électeurs portugais va suivre la grande majorité des Lisboètes et portaient au pouvoir cet homme de compromis au caractère parfois volcanique…

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