Les frères Abdeslam, interrogés par la police belge avant les attentats

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Par Laurence Alexandrowicz  avec AFP
Les frères Abdeslam, interrogés par la police belge avant les attentats

La police belge avait interrogé les deux frères Abdeslam avant les attentats, sans que la France ne soit prévenue. Ils “ne montraient pas de signe d’une possible menace”, avaient jugé les enquêteurs. Brahim Abdeslam était le patron du bar “Les Béguines”, à Molenbeek, qu’il avait vendu il y a six semaines.

j'ai du matériel pour faire péter toute la Belgique

“C‘était un gars qui regardait beaucoup les vidéos de l’Etat islamique, raconte un de ses connaissances. Des fois il s‘énervait et disait “Je vais faire tout péter !”, mais c’est un gars qui fume beaucoup de cannabis donc vous vous dites que le cerveau peut-être, il est un peu zinizin, il délire. Brahim est venu chez nous au quartier il y a plus de deux semaines pour demander de cacher des Kalachnikov et nous comme on sait qu’il est un peu zinzin on a dit “C’est pas vrai Brahim ?” Si si, il a dit, j’ai du matériel pour faire péter toute la Belgique.”

Brahim Abdeslam s’est fait exploser au café Comptoir Voltaire, blessant grièvement la serveuse. Son jeune frère Salah, l’un des présumés terroristes de Paris, est toujours en fuite.

“Les frères Abdeslam, c’est pas des laissez-pour- compte, explique Françoise Schepmans, la mairesse de Molenbeek. C’est pas des pauvres garçons dont les parents n’avaient rien et qui traînaient dans la rue, c’est des garçons qui ont eu une éducation, à qui on a donné un travail, une famille, à qui on a donné un logement et malgré ça ils sont tombés dans le radicalisme, dans le terrorisme.

Le troisième frère qui vit à Molenbeek a appellé Salah à se rendre. Quand à la Belgique, elle devra expliquer comment cette commune est devenue l’un des principaux points de chute de la mouvance jihadiste en Europe.