Indignation après des actes anti-musulmans en Corse

Indignation après des actes anti-musulmans en Corse
Par Cecile Mathy avec agences
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Une salle de prière et un kebab ont été vandalisés à Ajaccio. Des actions menées en représailles après l'agression de plusieurs pompiers et policiers.

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Une salle de prière musulmane saccagée, des Corans en partie brûlés, un restaurant kebab vandalisé : stigmates d’une expédition punitive menée ce vendredi soir en Corse, dans le quartier des “Jardins de l’Empereur” à Ajaccio.

Plusieurs centaines de personnes se sont rendues dans ce quartier sensible pour *trouver les auteurs d’une agression ayant visé les pompiers la nuit précédente. *

Dalil Boubakeur, le recteur de la Grande mosquée de Paris et président du Conseil Français du Culte Musulman a demandé à chacun de dénoncer “ces actes ignobles”.

“Il n’est pas admissible que sur un territoire de la République, certains imaginent se faire justice eux-mêmes et puissent prétendre se substituer à la police nationale pour rechercher les auteurs d’une agression contre les pompiers”, a déclaré Christophe Mirmand, le préfet de Corse.

Deux pompiers et un policier avaient été blessés dans la nuit de jeudi à vendredi. Ils avaient été attaqués à coups de projectiles par de nombreux jeunes encagoulés de ce quartier, d’après François Lalanne, le sous-préfet de Corse.

Vendredi, des centaines de personnes s‘étaient donc réunies devant la préfecture pour afficher leur soutien aux pompiers et aux forces de l’ordre.

Une manifestation qui a dégénéré et tourné à la vendetta aux cris de _“les Arabes dehors”.

Le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a dénoncé des “exactions intolérables, aux relents de racisme et de xénophobie”.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a lui condamné “une profanation inacceptable” et une “agression intolérable des pompiers”.

Le tout nouveau président nationaliste du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, a condamné “ces actes racistes” et affiché son soutien aux pompiers, estimant – en corse – que les auteurs de l’agression de jeudi soir devaient avoir honte.

En France, les actes et menaces anti-musulmans ont augmenté de 281 % au premier semestre 2015 par rapport à la même période en 2014, d’après l’Observatoire national contre l’Islamophobie.

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