Le saccage des missions diplomatiques saoudiennes en Iran a été condamné par le Conseil de sécurité des Nations Unies. A la demande de l’Arabie
Le saccage des missions diplomatiques saoudiennes en Iran a été condamné par le Conseil de sécurité des Nations Unies. A la demande de l’Arabie saoudite, l’ONU a rappelé l’inviolabilité des enceintes diplomatiques et consulaires. En revanche, pas une phrase dans ce communiqué sur l’exécution du dignitaire chiite qui avait provoqué ces assauts de manifestants samedi.
“ C’est un dossier que le Secrétaire général des Nations Unies suit très attentivement, a assuré son porte-parole Stéphane Dujarric. Et il appelle tous les leaders de la région, qu’il s’agisse de dignitaires politiques ou religieux, à éviter de jeter de l’huile sur le feu en faisant des déclarations susceptibles d’accroître les tensions entre les groupes religieux dans la région. “
Pour l’ambassadeur saoudien auprès des Nations Unies, Abdallah al-Mouallimi, l’affaire est entendue. Le cheikh condamné pour terrorisme, un opposant au pouvoir saoudien, était un justiciable comme les autres :
“ Cette exécution ne devrait pas provoquer de tensions sectaires, a-t-il déclaré. Mr al-Nimr était un citoyen saoudien. Il avait les mêmes droits et les mêmes privilèges que les autres Saoudiens et les autres accusés lors de ce procès. “
Les Occidentaux redoutent une contagion de la crise à tout le Moyen-Orient, ravivant les clivages entre chiites et sunnites. En Irak, des milliers de manifestants ont défilé notamment dans la ville chiite de Najaf pour réclamer la fermeture de l’ambassade saoudienne à Bagdad et le boycott des produits saoudiens.