Retour à Erbil pour ces réfugiés irakiens. Un choix volontaire. L’eldorado européen n’a pas fait recette. Ils sont déçus et en colère. En cause : la
Nous avons dépensé 11 000 dollars pour aller là-bas et nous rentrons les mains vides
Retour à Erbil pour ces réfugiés irakiens. Un choix volontaire. L’eldorado européen n’a pas fait recette. Ils sont déçus et en colère. En cause : la durée du traitement des demandes d’asile et les mauvaises conditions d’accueil dans les foyers. Le prix du billet retour n’est pas un obstacle, l’Etat allemand paie, 300 euros pour Erbil.
“Mon mari voulait aller là-bas. Il a vu d’autres le faire et il a voulu les imiter. La situation là-bas était bien pire qu’ici. Nous avons passé près de 3 mois en Allemagne sans rien. La nourriture était mauvaise et en quantité insuffisante. On nous donnait un morceau de pain et de fromage avec du concombre. Comment peut-on survivre à un hiver avec de tels aliments ? Nos enfants pleuraient de faim. Nous avons dépensé 11000 dollars pour aller là-bas et nous rentrons les mains vides.”
Depuis quelques semaines, le phénomène prend de l’ampleur à tel point que de nombreuses compagnies organisent des vols spéciaux pour ramener les réfugiés irakiens. C’est le cas de la compagnie aérienne Iraqi Airways à l’aéroport de Berlin. “Nous avons trois vols par semaine explique une salariée de la compagnie et environ 100 réfugiés par semaine. Leur nombre augmente de façon continue; cela a commencé en septembre dernier et leur nombre ne cesse d’augmenter.”
Près de 30.000 Irakiens ont demandé l’asile en Allemagne en 2015. Le nombre d’entre eux choisissant de faire le voyage de retour est en constante augmentation depuis l’automne.