Embaucher les réfugiés en Allemagne en les payant moins

Intégrer les réfugiés, leur donner l’opportunité de travailler, c’est le casse-tête de l’Allemagne qui a accueilli en quelques mois plus d’un million de demandeurs d’asile.
opposer les réfugiés à ceux qui ont du mal à trouver du travail, c'est menacer la solidarité sociale
La question qui agite le gouvernement c’est donc : comment motiver les entreprises allemandes à embaucher des réfugiés ? En leur donnant moins que le salaire minimun, un acquis très récent en Allemagne.
C’est une proposition de la CDU, le parti conservateur d’Angela Merkel, qui veut permettre aux patrons de payer moins pendant six mois, en embauchant les gens comme stagiaire. Mais pour la social-démocrate (SPD) Katarina Barley, “revenir sur la question du salaire minimum, opposer les réfugiés à ceux qui ont du mal à trouver du travail, c’est assurément menacer la solidarité sociale.”Netto-Mindestlöhne in der OECDhttps://t.co/0Dk5iKFb5R#Mindestlohn#MinimumWagepic.twitter.com/YeyWEbKZ2z
— OECD Statistik (@OECDStatistik) 15. Februar 2016
Alors que la capitale allemande est en pleine Berlinale, les organisateurs du festival du film proposent aussi des actions de solidarité, par exemple accompagner un réfugié à une séance et lui payer sa place.
Roberto, le patron italien de ce food truck installé pour la Berlinale, a embauché Mizkin, un réfugié syrien :
“Les gens sont gentils, dit Mizkin Mattini. En fait je ne travaille pas vraiment pour l’argent, je travaille pour rien, juste pour montrer aux gens que nous avons beaucoup d’expérience, on est professionnels en tout, on a des médecins, des architectes, des avocats, on a de tout. Il faut juste que les gens changent leur regard sur nous.”
Dans le camion de Roberto, il est proposé une carte méditérranéenne… Une cuisine aux saveurs et langage communs pour les Italiens et le Syrien qui la préparent.