Les autorités de l‘île grecque de Lesbos ont ouvert un cimetière pour réfugiés noyés dans la mer Egée alors qu’ils tentaient la traversée depuis la
Les autorités de l‘île grecque de Lesbos ont ouvert un cimetière pour réfugiés noyés dans la mer Egée alors qu’ils tentaient la traversée depuis la Turquie voisine. Un Égyptien d’une trentaine d’années s’est porté volontaire pour s’occuper des dépouilles et d’organiser des funérailles dans le respect des rites musulmans. Il s’appelle Mustapha Dawa et lui-même vit en Grèce depuis dix ans. “Je ne peux ni arrêter la guerre ni faire en sorte qu’il atteignent l’Europe légalement” dit-il. “Les enterrer est la seule chose qui me reste à faire.” Moins de ving kilomètres séparent les côtes turcques du rivage de Lesbos. Sur l‘île, un médecin légiste se charge de faire des relevés ADN au cas où des parents un jour se présenteraient.Alekos Karagiorgis dit espérer qu’ils “pourront les retrouver grâce à l’ADN pour que les morts reposent en paix et que les pères et les mères qui les cherchent puissent eux aussi trouver la paix.” 2015 est l’année la plus meutrière jamais enregistrée pour les migrants qui tentent de rejoindre l’Europe par la mer : les Nations unies estiment à plus de 3 700 personnes le nombre de migrants noyés et portés disparues en Méditerranée.