Syrie : Kerry reconnaît que la crise des réfugiés est une crise mondiale

Malgré des violations isolées dénoncées de part et d’autre, la trêve décrétée samedi en Syrie semble tenir. A Deraa notamment, dans le sud du pays, règne un calme précaire. Mais pour pérenniser le cessez-le-feu, il va falloir relancer le dialogue. Et les Etats-Unis, accusés d’avoir manqué de leadership, sont sous pression pour reprendre la main.
Lors d’une conférence de presse avec son homologue allemand, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a reconnu que la crise des réfugiés était “une crise mondiale”. “Son impact a d’abord été ressenti par la Jordanie, le Liban et la Turquie. Des pays qui portent un poids insoutenable depuis que la guerre a commencé il y a plus de quatre ans et demi”, a-t-il rappelé.
La trêve a en tout cas permis de livrer de l’aide humanitaire à des civils assiégés. Des images montrent même des camions du régime entrant dans le village d’Ibtaa, dans la province de Deraa, avec de l’aide d’urgence. Plus de 450 000 personnes sont prises au piège à travers la Syrie d’après le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme. Mais selon Washington, le régime renâcle souvent à laisser l’aide étrangère accéder à ces zones.