Crise migratoire : la Grèce appelle à l'aide

Crise migratoire : la Grèce appelle à l'aide
Par Raphaele Tavernier avec AFP, Reuters
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Il faut agir et rapidement. La Grèce n’ arrive plus à gérer toute seule la crise des migrants. Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les

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Il faut agir et rapidement. La Grèce n’ arrive plus à gérer toute seule la crise des migrants.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés tire la sonnette d’alarme.

Près de la frontière avec l’ex-République yougoslave de Macédoine, dans le petit village grec d’Idomeni qui n’abrite habituellement que 154 habitants, la situation est plus que critique.

Le camp de réfugiés prévu initialement pour accueillir moins de 2 000 personnes en compte à l’heure actuelle plus de 7 000 arrivés en masse depuis que les pays des Balkans, jusqu‘à l’Autriche ont décidé de filtrer drastiquement les entrées sur leur territoire.

“Nous devons faire la queue durant quatre ou cinq heures pour avoir de l’eau. Nous sommes 7 000 ici et il n’y a qu’un endroit où ils distribuent eau et nourriture”, dit un réfugié.

Alors que le gouvernement grec assure que l’armée met tout en œuvre pour terminer rapidement d’achever les travaux dans le camp, les réfugiés, eux, attendent chaque jour l’ouverture de la frontière avec l’ex-République yougoslave de Macédoine.

L’ex-République yougoslave de Macédoine est le premier pays sur la route des Balkans, empruntée par les migrants qui arrivent sur les îles grecques en provenance des côtes turques, et un pays désormais difficile à atteindre. Le passage de la clôture qui délimite la frontière gréco-macédonienne se fait au compte-gouttes. De 50 à 300 personnes par jour, rarement plus.

Lundi, un groupe de 300 Irakiens et Syriens, dont des femmes et des enfants, ont forcé un cordon policier grec et enfoncé une partie de la barrière de barbelés avant d‘être repoussés à coups de gaz lacrymogènes par les policiers macédoniens.

“Il y a 7 000 personnes devant moi. Je dois attendre qu’elles passent avant de pouvoir moi aussi tenter ma chance. La vie est vraiment dure”, explique Youssef, réfugié syrien.

Plus de 131 000 réfugiés sont arrivés en Europe par la Méditerranée depuis début janvier selon les chiffres avancés par l’ONU. En première ligne, la Grèce qui en abrite 23 000. Le passage de la clôture qui délimite la frontière gréco-macédonienne se fait au compte-gouttes. Le pays n’est plus en mesure de faire face et a demandé une aide financière de 480 millions d’euros à l’Union européenne.

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