Venezuela : Maduro veut bloquer la loi d'amnistie des prisonniers politiques

Au Venezuela, le bras-de-fer se poursuit entre le camp du président et celui de l’opposition.
Ce jeudi, lors d’un meeting, le chef de l’Etat Nicolas Maduro a menacé de faire passer un amendement constitutionnel pour réduire la durée du mandat des députés. Le parlement est contrôlé par l’opposition depuis les législatives de décembre dernier.
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Autre passe d’armes : la loi d’amnistie pour les prisonniers politiques.
Le texte a été voté fin mars par les députés. Mais le camp présidentiel n’en veut (voir ici).
Le chef de l’Etat a donc demandé ce jeudi à la cour suprême d’invalider le texte.
Les anti-Maduro veulent un référendum révocatoire
Et pendant que Nicolas discourait devant ses partisans, ses opposants, eux, étaient rassemblés a proximité du Conseil national électoral (CNE).
Ils étaient venus là pour obtenir les documents nécessaires en vue d’organiser un référendum visant à révoquer le chef de l’Etat.
Conformément à la loi vénézuélienne, un référendum révocatoire peut être convoqué à partir de la moité du mandat du président en exercice. Nicolas Maduro, élu en 2013 pour six ans, sera à mi-mandat le 19 avril. Pour y parvenir, une pétition signée par 20% des électeurs, soit 3,9 millions de personnes, en moins de trois jours est nécessaire.
Les anti-Maduro se sont heurtés à des hommes du président. Certaines sources parlent de plusieurs blessés lors des affrontements.