En Égypte, le président Abdel Fattah al-Sissi tente de faire taire des critiques au sujet de l’enquête sur le meurtre d’un étudiant italien en
En Égypte, le président Abdel Fattah al-Sissi tente de faire taire des critiques au sujet de l’enquête sur le meurtre d’un étudiant italien en janvier dernier au Caire. Le président a critiqué la presse égyptienne et dénoncé des “complots diaboliques”.
“Cette affaire est d’une grande importance pour nous parce que nous avons des relations très spéciales avec les Italiens”, a déclaré le président Abdel Fattah al-Sissi. “Les autorités italiennes ont été les premières à nous soutenir après la révolution de 2013”.
L‘étudiant italien Giulio Regeni a disparu le 25 janvier en plein cœur du Caire. 9 jours plus tard, son corps était retrouvé dans un fossé, mutilé et torturé. La presse italienne et des diplomates occidentaux soupçonnent ouvertement les services de sécurité de l’avoir tué. La semaine dernière, l’Italie a rappelé son ambassadeur à Rome pour protester contre le manque de progrès dans l’enquête.
En visite à Rome, l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris, fondateur du Parti d’opposition des “Égyptiens libres” et actionnaire majoritaire d’Euronews, a tenu à s’exprimer.
“Notre sentiment, c’est que la vérité doit éclater”, a affirmé Naguib Sawiris. “Nous ne pouvons pas accepter le fait que la vérité n’ait toujours pas été faite et nous pensons que la position de l’Italie est justifiée à 100%”.
La justice égyptienne refuse toujours de livrer aux autorités italiennes des milliers de relevés téléphoniques réalisées dans le cadre de l’enquête sur la mort de Giulio Regeni. Elle juge cette demande “inconstitutionnelle”.