Deux satellites européens pour scruter la Terre et défier Einstein

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Par Euronews
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Ce soir, le satellite européen Sentinel-1B doit être lancé. Il s’agit du frère jumeau d’un premier satellite lancé il y a deux ans. Tous les deux

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Ce soir, le satellite européen Sentinel-1B doit être lancé. Il s’agit du frère jumeau d’un premier satellite lancé il y a deux ans. Tous les deux sont équipés d’un radar sophistiqué, capable de fournir des images de la surface de la Terre de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques.

Les données du premier satellite ont déjà commencé à être exploitées.

Volker Liebig, directeur des programmes d’observation de la terre à l’ESA: “Il y a beaucoup d’applications, par exemple l’observation des glissements de terrain, des inondations, cela nous sert aussi pour les services d’urgence, nous soutenons toutes les formes de situations d’urgence. Quand il y a un tremblement de terre, nous pouvons faire des cartes très précises des mouvements du sol, avant et après. Nous pouvons regarder la dérive des glaces qui pourraient mettre en danger certains trajets. Nous pouvons repérer les déversements d’hydrocarbures avec précision, grâce au radar.”

Une fois en orbite à près de 700 km, le satellite Sentinel-1B scrutera chaque zone de la Terre tous les six jours.

Cette mission fait partie du programme Copernicus de l’Union européenne, pour la surveillance de l’environnement. Il comprend plusieurs paires de satellites Sentinel, pour un montant de 5 milliards d’euros pendant 20 ans.

La chute des corps étudiée

Soyouz est également chargé d’expédier dans l’espace un microsatellite français Microscope, qui espère trouver une brèche dans la théorie de la Relativité générale élaborée par Albert Einstein il y a un siècle.

Il veut vérifier le principe d’“équivalence” entre gravitation et accélération sur lequel Albert Einstein a bâti sa théorie. Il va étudier le mouvement relatif de deux corps en réalisant une chute libre la plus parfaite possible.

“Si Microscope trouve une violation du principe d‘équivalence, cela sera un moment très important dans l‘évolution de la physique”, relève le physicien français Thibault Damour. “On saura que la théorie de la Relativité d’Einstein n’est pas une description complète de la gravitation, qu’il y a de nouvelles forces qui contribuent à celle-ci”.

Le CNES (Centre National d‘Études Spatiales) est le maître d’oeuvre de Microscope, qu’il finance à 90%. L’ESA est partenaire. Le coût global du satellite, imaginé en 1999, est d’environ 130 millions d’euros.

Des étudiants invités

La fusée russe embarquera aussi trois “Cube-Sats”, des nano-satellites en forme de cube, mis au point par des étudiants européens dans le cadre du programme “Fly Your Satellite” de l’ESA qui vise à stimuler les vocations scientifiques. Pour ce vol, les CubeSats, qui accompliront des petits travaux scientifiques, ont été conçus en Belgique, en Italie et au Danemark.

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