Mur anti-migrants : les tensions semblent s'apaiser entre l'Italie et l'Autriche

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Par Euronews avec AGENCES
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Mis sous pression par l’Autriche, le ministre de l’Intérieur italien a donné des gages au gouvernement autrichien en matière de politique migratoire

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Mis sous pression par l’Autriche, le ministre de l’Intérieur italien a donné des gages au gouvernement autrichien en matière de politique migratoire lors d’une rencontre à Rome ce jeudi.

Angelino Alfano a présenté les grandes lignes du plan de gestion de crise que l’Italie doit prochainement soumettre à l’Union européenne : il inclue la mise en place de centres d’identification en mer pour renvoyer plus rapidement les migrants économiques et une aide plus poussée aux pays d’origine et de transit.

“Nous soutenons l’initiative italienne de travailler à une solution européenne commune, en particulier avec les pays du Maghreb et la Lybie”, a réagi le ministre de l’Intérieur autrichien Wolfgang Sobotka.

Vienne avait annoncé mercredi son intention de fermer la frontière avec son voisin transalpin pour tarir le flux d’entrées sur son territoire.
Les autorités autrichiennes ont d’ors et déjà entamé la construction de postes-frontières au col du Brenner, l’un de ses principaux axes commerciaux de l’Italie vers le Nord de l’Europe.

“Nous avons oeuvré pour sauver le droit de libre circulation au col du Brenner et nos efforts ont payé, a affirmé Angelino Alfano à l’issue de la réunion avec son homologue autrichien. Nous avons cherché à clarifier les choses et à empêcher une crise avec l’Autriche.”

L’Autriche se réserve cependant le droit de préparer de nouvelles mesures en cas de nouvelle vague migratoire exceptionnelle, avec notamment la création d’un mur de 370 mètres de long et quatre mètres de haut dans le col alpin.

Ces menaces de l’Autriche interviennent dans un contexte de montée du populisme dans le pays, qui a accueilli 90 000 réfugiés en 2015. Le Parlement autrichien a voté un texte prévoyant “l‘état d’urgence migratoire”, permettant de suspendre le droit d’asile. Jeudi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est dit “alarmé de la montée de la xénophobie en Autriche, et ailleurs». “La fermeture des frontières, l‘érection de murs n’est pas la bonne réponse” a-t-il déclaré, en visite à Vienne.

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