Décidément rien n’est simple entre l’Union Européenne et la Turquie. Après le passage de l’accord sur les migrants, Ankara devait obtenir plusieurs
Décidément rien n’est simple entre l’Union Européenne et la Turquie.
Après le passage de l’accord sur les migrants, Ankara devait obtenir plusieurs contreparties. Une aide financière de six milliards d’euros, la reprise des négociations d’adhésion, et une mesure exrtrêmement symbolique, la libéralisation du régime des visas de tourisme.
Pour l’obtenir la Turquie doit remplir 72 critères, notamment en matière de droits de l’Homme. Mais sa loi anti-terrorisme est considérée comme liberticide au regard des critères européens. En visite à Strasbourg au Parlement européen Volkan Bozkır, le ministre turc en charge des affaires européennes, est resté sur la ligne déjà fixée par son président, Recep Tayyip Erdoğan, le changement de loi est “totalement impossible”.
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— Parlement européen (@Europarl_FR) 11 mai 2016
Selon ses détracteurs ce texte vise à faire taire les dissidents et notamment la presse dans un contexte de violences au Kurdistan turc. Une ligne rouge pour le Parlement européen et son président Martin Schultz:“L’interprétation que nous en faisons jusqu‘à présent est que certaines de ces mesures ne touchent pas directement le combat contre le terrorisme mais la liberté d’expression ou les médias”
Pour Erdoğan, le pays remplit déjà suffisament de critères. Il y a quelques jours, il a déclaré que si aucun arrangement n‘était trouvé son gouvernement irait alors “de son côté”. C’est clair, l’accord sur les migrants est désormais tout près de capoter.