Hôpitaux = cibles de guerre ?

Au regard de la convention internationale des Nations Unies, bombarder un hôpital constitue un crime de guerre, mais ces actes sont pourtant de plus en plus fréquents.
Un hôpital pour enfants de la ville syrienne d’Azaz a été frappé par cinq missiles, le 15 février 2016 : 14 civils y ont été tués.
Le Dr Osama Abo Al Ezz, chirurgien dans un hôpital de Sakhour, un quartier d’Alep occupé par les rebelles, témoigne depuis un lieu tenu secret pour raisons de sécurité, en Turquie :
Le 27 avril dernier, le désormais tristement célèbre hôpital al Qoods, lui aussi situé dans un quartier rebelle d’Alep, a été bombardé par l’aviation russe ou syrienne. Vingt-sept personnes ont été tuées, dont le dernier pédiatre de l’est de la ville, le Docteur Mohammed Wasim Moaz.
Et ce ne sont pas des cas isolés selon le coordinateur-communication de MSF en Syrie, Sam Taylor.
Le symbole universellement connu de la Croix-Rouge, sensé protéger les hôpitaux, semble en avoir fait des cibles potentielles.
A Kunduz, en Afghanistan, 40 personnes ont été tuées lors du bombardement de l’hôpital géré par Médecins sans Frontières en octobre 2015.
Une erreur selon l’armée américaine, mais MSF n’y croit toujours pas et ne cesse de réclamer une enquête indépendante.
Plus de 80 hôpitaux et cliniques soutenues par MSF ont été la cible de bombardements en 2015 et 2016. Plus d’une centaine de personnes sont mortes, dont beaucoup de patients et du personnel sanitaire.
Rien qu’en Syrie, Physicians for Human Rights, dénonce la mort de près de 740 médecins dans plus de 340 attaques perpétrées contre des hôpitaux depuis 2011.
At #WHA69 - @MSF and @WHO highlight protecting medical missions with this installation of a bombed hospital pic.twitter.com/tfF73DWwBU
— Joanna Keenan (@joanna_keenan) 23 mai 2016
At #WHA69, @WHO@MSF & @ICRC are working together to raise awareness about attacks against medical facilities. pic.twitter.com/k20UZggCqZ
— Avril Benoît (@avrilbenoit) 23 mai 2016