La défaite de l'EI en Irak ne va pas résoudre les problèmes, craint MSF

Avec l’offensive irakienne contre l’Etat islamique, les déplacés sont de plus en plus nombreux dans le pays. Ils sont au moins 3,3 millions, vivant dans des conditions souvent très précaires, aggravées par la chaleur estivale. La température atteint par endroits 50°.
A Abou Ghraib, près de Bagdad, qui a une longue histoire d’accueil de populations déplacées, Médecins Sans Frontières a installé un centre médical. L’ONG nous a fait part de ses inquiétudes.
“Ils n’espèrent pas vraiment qu’une fois l’Etat islamique vaincu, leurs souffrances prendront fin, car en fait, la présence de groupes armés, les divisions politiques actuelles en Irak, les difficultés à parvenir à un accord vont très probablement déclencher des conflits et des déplacements de populations supplémentaires”, redoute Fabio Forgione de MSF, au micro d’euronews.
Hameed Khalaf Ahmed, 64 ans, a quitté Ramadi face à l’avancée de l’Etat islamique, pour s’installer dans un village, lui aussi tombé par la suite aux mains des jihadistes. Réfugiés à Abou Ghraib, lui et sa fille font partie des rares survivants de leur famille.
“Les frappes aériennes ont détruit la maison de ma fille. Toute la famille est morte. Seulement ma fille a survécu. Huit personnes ont été enterrées sous les décombres”, raconte-t-il.
“J’ai perdu tout espoir, depuis que ma fille et mon mari sont morts”, confie sa fille Afaq.