Ces attaques, qui ont débuté la semaine passée, n'ont toujours pas été revendiquées. Au total, cinq champs ont été frappés.
Les frappes se poursuivent dans la région semi-autonome du nord du Kurdistan irakien, ce mercredi 16 juillet. À 6 h et 6 h 15 heure locale, deux drones explosifs ont ciblé le champ pétrolier de Pishkhabur, situé dans la région de Zakho, a indiqué le Service de lutte contre le changement climatique du Kurdistan irakien. Une heure plus tard, c'est à Tauke qu'un champ pétrolier a été frappé. Si les offensives ont fait des dégâts matériels, aucun blessé n'est à déplorer.
Pour le moment, aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de ces attaques, qui ont exacerbé les tensions entre le gouvernement central de Bagdad et les autorités kurdes.
La société pétrolière et gazière norvégienne DNO qui exploitent les deux champs a indiqué que ses activités étaient "temporairement suspendues à la suite de trois explosions survenues tôt ce matin".
Tensions entre Bagdad et Erbil
Cette attaque survient un jour après qu'un autre champ pétrolier de la province irakienne de Dohuk, exploité par la société américaine Hand Owili, a été incendié, également après avoir été touché par un drone. Elle est intervenue quelques heures seulement avant la signature d'un contrat pour le développement d'un champ pétrolier par la société américaine HKN Energy.
Au total, cinq champs pétroliers ont été visés depuis la semaine passée.
Le ministère des Ressources naturelles de la région kurde a déclaré que ces attaques avaient pour but de "perturber l'économie de la région du Kurdistan et de menacer la sécurité des employés civils du secteur de l'énergie". Il a demandé aux autorités fédérales d'intervenir pour y mettre fin.
Ces attaques surviennent alors que les tensions entre Bagdad et Erbil s'intensifient à propos des exportations de pétrole et qu'un important oléoduc d'exportation de pétrole vers la Turquie est fermé depuis 2023 en raison de litiges juridiques et de problèmes techniques.
Au début du mois, le gouvernement régional kurde a accusé les Forces de mobilisation populaire, une coalition de milices alliées à l'Iran et officiellement placées sous le contrôle de l'armée irakienne, de mener des attaques de drones. L'armée irakienne a, elle, déclarée que l'accusation était "émise en l'absence de preuves".
Lundi, des informations ont également fait état de la destruction d'un drone explosif d'origine non identifiée près de l'aéroport international d'Erbil, qui abrite les forces de la coalition dirigée par les États-Unis.
Le Kurdistan irakien, qui tente de se présenter comme une région relativement stable dans ce pays agité, cherche à attirer des investisseurs étrangers en raison des liens étroits qu'il entretient avec les États-Unis et les pays européens.