Première défection chez les pro-Brexit après la campagne anti-migrants de Farage

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Par Euronews
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A trois jours du référendum historique sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, le président du Conseil européen Donald Tusk a émis des craintes en vue d’un éventuel Brexit, qui aurait

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A trois jours du référendum historique sur le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne, le président du Conseil européen Donald Tusk a émis des craintes en vue d’un éventuel Brexit, qui aurait des conséquences, “complètement imprévisibles” et pourrait “encourager d’autres eurosceptiques” en Europe.
Il s’exprimait à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre portugais Antonio Costa.

“Je voudrais lancer un appel aux citoyens britanniques, au nom de presque tous les responsables européens : restez avec nous, nous avons besoin de vous. Sans vous, ce n’est pas seulement l’Europe mais tout le monde occidental et la communauté transatlantique qui vont devenir plus faible. Ensemble, nous pourrons surmonter les défis de plus en plus difficiles de demain”, a-t-il ajouté.

Pas sûr que le chef du parti anti-européen Ukip, Nigel Farage, soit sensible au message.
Ce lundi, il s’est justifiée à propos d’une affiche de campagne très controversée, et dévoilée la semaine dernière, peu avant la mort tragique de la députée Jo Cox.
Il s’agit d’une photo, représentant une colonne migrants, et frappée de la mention “point de rupture”.

The EU has failed us all. pic.twitter.com/Lb7txUghar

— Nigel Farage (@Nigel_Farage) 16 juin 2016

“Cette affiche, “l’Europe nous a fait échouer”, ça signifie : pourquoi être membre d’un club dont la politique migratoire est un désastre, dont la monnaie nous mène vers une telle misère? Nous ne devrions pas être là. Le moment, bien sûr était vraiment mal choisi”, a-t-il concédé.

Comparée à une affiche de “propagande nazie des années 1930” par le ministre des Finances George Osborne, elle a aussi contribué à la défection dans le camp du Brexit de l’ancienne secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Sayeeda Warsi.

“Ces deux derniers mois, on n’a pas cessé d’entendre : “C’est la porte d’entrée aux Turcs, aux terroristes, aux Syriens, aux réfugiés, aux musulmans. Ce n’est pas le genre de campagne que nous devrions mener”“, a-t-elle déploré.

Toxic, divisive & xenophobic political campaigning should have no place in a liberal democracy. The politics of hate should always fail.

— Sayeeda Warsi (@SayeedaWarsi) 20 juin 2016

Dans The Times, elle évoque une campagne teintée de “haine” et de “xénophobie” qui est “allé” trop loin”.

Ce lundi, les camps du In et du Out étaient au coude à coude dans les sondages.
Les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l’UE ont donc regagné du terrain, peu après le meurtre de la députée pro Union européenne.

Avec AFP

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