Des groupes rebelles en Syrie sont accusés de crimes de guerre dans un nouveau rapport d’Amnesty International.
Des groupes rebelles en Syrie sont accusés de crimes de guerre dans un nouveau rapport d’Amnesty International. L’ONG, qui s’appuie sur des témoignages, évoque de nombreux cas de torture, d’exécutions sommaires et d’enlèvements, dans les régions d’Alep et d’Idleb, où règne l’impunité.
NEW REPORT – Syria: Abductions, torture and summary killings at the hands of armed groups https://t.co/nKnSNt4Q8wpic.twitter.com/FIbicUK4XV
— AmnestyInternational (@AmnestyOnline) 5 juillet 2016
Plusieurs groupes islamistes armés, opposés au régime Assad, sont pointés du doigt :
“Nous avons recensé des abus commis par cinq groupes armés : le Front al-Chamia, Noureddine Zinki et la Division-16. Tous ces groupes appartiennent à la coalition pour La conquête d’Alep. Il y a également le Front al-Nosra et Ahrar al-Sham à Idleb, qui appartiennent à la coalition Armée de la conquête”, souligne Philip Luther d’Amnesty.
Syria armed groups report:“You either agree with their rules&policies or you disappear” https://t.co/8HzsYwWMm6pic.twitter.com/XDhdQn6qWN
— AmnestyInternational (@AmnestyOnline) 5 juillet 2016
Le fait de critiquer les groupes armés ou de ne pas respecter les règles strictes imposées peut être durement sanctionné, souligne Amnesty, qui évoque un climat de frayeur.
“Des activistes, des journalistes, des travailleurs humanitaires, des militants politiques, et dans certains cas, des enfants aussi, sont visés.’‘
Le rapport évoque l’exemple d’un travailleur humanitaire contraint de signer des aveux, sous la torture, ou encore l’exécution d’un adolescent et d’une femme, accusés respectivement d’homosexualité et d’adultère.
Accès humanitaire insuffisant
Par ailleurs, le Programme alimentaire mondial (PAM) appelle les différentes parties engagées dans le conflit syrien à garantir un accès inconditionnel et durable à l’aide humanitaire.
L’ONU a réussi à acheminer de la nourriture et des médicaments vers 18 localités assiégées. Mais cette aide, destinée à quelque 600.000 personnes, reste pour l’heure nettement insuffisante.