Nice : le meilleur et le pire des réseaux sociaux

Nice : le meilleur et le pire des réseaux sociaux
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Par Anne Glémarec avec AFP, Reuters, Réseaux sociaux
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Ils ont été une source indéniable d'information et une vraie plate-forme de solidarité ce 14 juillet à Nice. Leur rôle reste cependant terni par les abus de quelques uns.

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Les réseaux sociaux ont encore une fois joué un rôle central en pleine panique à Nice, pour le meilleur comme, parfois, pour le pire.

Une application officielle défaillante

C’est sur Twitter que la gendarmerie française notamment a appelé la population à éviter le centre-ville peu après 23 heures et à ne pas propager des rumeurs ou des images choquantes.

#NIce06 Ne gênez pas les opérations de secours en cours. Evitez le centre ville.

— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 14 juillet 2016

#Nice06 Ne propagez pas des rumeurs et ne diffusez pas des images ou photos choquantes sur les réseaux sociaux.

— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 14 juillet 2016

Cela n’a pas empêché des anonymes de partager des vidéos de corps ensanglantés sur Twitter, YouTube et Facebook. Certaines circulaient encore en début d’après-midi, malgré la mobilisation du personnel des plate-formes pour les supprimer.

La police a elle aussi communiqué à ce sujet sur Twitter, le réseau social palliant une défaillance de l’application SAIP, pour “système gouvernemental d’alerte et d’information de la population“, qui n’a été opérationnelle qu‘à 1h34 du matin.Le prestataire, Deveryware, a été convoqué au Ministère de l’Intérieur.

[#Nice] Vous constatez des contenus illicites ou choquants sur internet ? Signalez-les sur https://t.co/fGWOs7UKXEpic.twitter.com/gyC8dI9uen

— Police Nationale (@PoliceNationale) 14 juillet 2016

Plate-formes de solidarité

C’est sur les réseaux sociaux aussi que s’est organisée la solidarité. Le hashtag #Portesouvertes a permis aux rescapés de trouver refuge chez des habitants du quartier. La gendarmerie a lancé un appel national au don du sang et les Taxis de Nice ont offert gratuitement leurs services pour évacuer la population.

Restez chez vous. Vous pouvez utiliser #PortesOuvertesNice pour trouver un refuge et pensez à vous signaler «en sécurité» sur Facebook

— Ville de Nice (@VilledeNice) 14 juillet 2016

❗️ #Attentat Vous pouvez donner votre sang, à #Nice06 et partout en France. Consultez EFS_Officiel</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/DonDuSang?src=hash">#DonDuSang</a><a href="https://t.co/FHyTUNDTaW">https://t.co/FHyTUNDTaW</a></p>&mdash; GendarmerieNationale (Gendarmerie) 15 juillet 2016

Les taxis niçois prennent tout le monde en charge gratuitement pour les évacuer de la Promenade des Anglais #AttaquesNice

— Nice-Matin (@Nice_Matin) 14 juillet 2016

Les réseaux sociaux ont permis aux survivants de se signaler en sécurité. La polémique gronde cependant autour de Facebook qui n’a cependant activé sa fonction Safety Check que deux heures après les faits. Il avait fallu attendre trois heures, le 13 novembre à Paris.

Le bébé secouru par la communauté Facebook

Le réseau social a cependant permis à une famille qui avait perdu son bébé de 8 mois dans la panique de le retrouver indemne grâce à un appel à témoins lancé peu avant minuit et relayé des milliers de fois par les utilisateurs.

La jeune femme qui l’avait recueilli a vu la photo du garçonnet sur facebook et a contacté les parents vers 1h30 du matin. Un soulagement pour cette famille, dont plusieurs membres ont été hospitalisés.

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