L'état d'urgence pour "renforcer les valeurs de la démocratie" en Turquie

C’est officiellement au nom de la défense de la démocratie que le président turc a annoncé ce mercredi l’instauration de l‘état d’urgence pour trois mois.
Cinq jours après le coup d’Etat manqué, Recep Tayyip Erdogan permet ainsi aux autorités de décréter le couvre-feu, d’interdire des manifestations ou encore de limiter la liberté de circulation.
“Nous n’avons jamais fait aucun compromis sur la démocratie, et nous n’en ferons jamais”, a assuré le chef de l’Etat turc. L‘état d’urgence “n’est absolument pas contre la démocratie, la loi et les libertés” mais “c’est tout le contraire : (il) vise à protéger et renforcer ces valeurs”, a-t-il ajouté.
#Turquie: rien ne sera comme avant. Témoignages de
— Agence France-Presse (@afpfr) 20 juillet 2016Kilicbil</a> et <a href="https://twitter.com/ozannkosee">
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Recep Tayyip Erdogan a expliqué que la mise en place de ce régime d’exception permettrait d’utiliser “des instruments efficaces pour éradiquer la menace au plus vite, une menace qui vise notre démocratie, notre état de droit, et les droits et les libertés de nos concitoyens”.
Une métaphore visant spécifiquement le réseau du prédicateur Fethullah Gülen. En cinq jours, le pouvoir turc a fait le ménage dans l’armée, la police et la justice mais aussi dans l’enseignement et les médias.
“Ces individus, membres de l’organisation terroriste güleniste, ont attaqué l’Etat et la nation à l’aide d’avions, d’hélicoptères, de tanks et de toutes sortes d’armes”, a ajouté Recep Tayyip Erdogan de retour à Ankara pour la première fois depuis la tentative de putsch.
Le coup de balai touche 55.000 personnes au total en Turquie.
Le président turc s’est dit également convaincu que “d’autres pays pourraient être impliqués” dans cette tentative de renversement, sans les citer.