Béziers : le parquet ouvre une enquête après l'affichage anti-migrants

Béziers : le parquet ouvre une enquête après l'affichage anti-migrants
Par Laurence Alexandrowicz avec AFP
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“Ca y est, ils arrivent”, proclament les affiches.

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“Ca y est, ils arrivent”, proclament les affiches. La campagne hostile lancée contre les migrants par la ville de Béziers a fait réagir le parquet qui a saisi la police judiciaire pour une enquête. Robert Ménard, le maire, s’oppose à l’arrivée de 40 nouveaux demandeurs d’asile. Ils seront 170 au total.
“Quand, dans certaines écoles publiques de ma ville, constate le maire, on a les 2/3 des enfants qui sont d’origine immigrée, pardon, le seuil de tolérance est déjà dépassé”.

Le maire, coutumier des controverses, comme le fichage ethnique, a été élu avec l’appui du Front national en 2014. Il tente d’organiser un référendum contre les migrants, même si la justice l’a déjà interdit dans une ville de la Drôme.

“Ca salit l’image de la ville, regrette un habitant, ça salit Béziers, ça salit l’image du Biterrois parce que tous les Biterrois ne sont pas pro-Ménard, tous les Biterrois n’adhérent pas à cette politique qui stigmatise le migrant. D’ailleurs c’est en totale contradiction puisque la ville de Béziers est jumelée avec une ville syrienne et chrétienne. C’est quand même étonnant”. Rapidement, les opposants au maire de Béziers ont lancé une pétition sur internet, pour réclamer le retrait des affiches, et une punition pour la municipalité. Dans la soirée de mercredi plus de 36 000 personnes l’avaient signée.

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