Tensions en Turquie au lendemain de l'arrestation d'élus kurdes

En Turquie, l’arrestation des leaders et d’une dizaine de députés du HDP (dans le cadre d’une enquête “antiterroriste” en lien avec le PKK) suscite l’indignation d’une partie de la population.
Des supporters du parti prokurde, troisième force politique du pays, sont descendus dans la rue dans plusieurs villes, comme à Istanbul ou à Ankara, pour dénoncer ce qu’ils jugent comme étant une atteinte à la démocratie.
Les Etats-Unis et l’Union européenne ont “exprimé leur inquiétude” suite au placement en détention des deux coprésidents du parti.
Selahattin Demirtas, l’un d’entre eux, a tenu à réagir par la voix de son avocat :
“Nous sommes confrontés à une nouvelle phase du coup d’Etat civil mené par le gouvernement et par le palais. Mes amis et moi, nous continuerons à nous dresser contre ce putch illégal. Nous voulons que le peuple sache que nous nous battrons pour les libertés, la démocratie et la paix”, a fait savoir Selahattin Demirtas dans une lettre lue par Mahsuni Kahraman, son avocat.
Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs villes d’Europe comme à Francfort, devant le consulat de Turquie.
Le chef de la diplomatie allemande a mis en garde la Ankara contre la tentation de “museler l’opposition”.
Par ailleurs, l’accès aux réseaux sociaux et à des applications de messagerie reste perturbé en Turquie.
Le gouvernement n’a pas confirmé être à l’origine de ces blocages mais admis que “des mesures de ce type pouvaient être prises pour des raisons de sécurité”.
Avec agences.