La nuit qui a bouleversé l'Amérique

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Par Beatriz Beiras  avec Christelle Pétrongari
La nuit qui a bouleversé l'Amérique

Après une campagne extrêmement dure et des files d’attente pour voter, une longue nuit électorale commence pour les Américains. L’anxieté sur les visages reflète la tension provoquée par cette présidentielle, la plus controversée de l’histoire des Etats-Unis.

A New York, QG des deux candidats, un groupe de mariachis mexicains fait la sérénade devant la tour Trump. Tout est alors encore possible.

“L’idée c’est de passer un bon moment car cette campagne électorale a été très triste, elle a eu un énorme impact sur nous tous, c’est donc l’occasion de passer un moment joyeux maintenant que le processus touche à sa fin“explique l’une des musiciennes Mariela Navarro.

De l’autre coté de la frontière, au Mexique, la nervosité monte chez les expatriés américains pour la plupart partisans d’Hillary Clinton, a fur et mesure que Trump prend la tête dans des Etats clés comme l’Ohio et la Floride.

“Nous sommes aussi nerveux ici qu’aux Etats-Unis souligne Julie Guliano. On veut que ça se termine et qu’elle gagne.”

Les partisans de Donald Trump commencent à y croire.

Au quartier général du républicain à New York, la foule célèbre une prise majeure : celle de l’Etat de Floride avec ses 29 grands électeurs.

A l’ambassade américaine de Londres, l’ambiance est électrique.

Ici, le choc du référendum de juin sur la sortie de l’Union Européenne est dans tous les esprits. Donald Trump se rapproche de la Maison Blanche.

“Tous mes amis britanniques disaient qu’un Brexit ne pouvait pas arriver, mais moi, en tant qu‘étranger, je pensais que cela allait se produire indique le musicien américain Josh Pearson. Parce qu’il ya une profonde déconnection. Il y a des gens qui se sentent vraiment privés de leurs droits et sentent que leur pays et leur monde sont en train de disparaître, ils ne veulent pas que cela arrive, et la même chose est en train de se produire en Amérique.

A Philadelphie, où Hillary Clinton était donnée gagnante, les démocrates commencent à craindre le pire.

“C’est plus serré que prévu concède Christina Simeone. Mais les résultats ne sont pas encore tombés dans les nombreux États donnés gagnants pour Hillary Clinton. Donc, j’espère qu’ils vont changer. On attend avec un peu d’angoisse.”

A New York, alors que des centaines de supporters attendent un discours d’Hillary Clinton, son chef de campagne leur demande de rentrer chez eux et d’attendre la fin du dépouillement. L’espoir est alors infime.

Mais vers trois heures du matin, les jeux sont faits.

Dans les rues de New York, les visages sont tristes, incrédules.

Tout est terminé après de longs mois de bataille féroce.