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Joe Biden se retire de la course à l'élection présidentielle américaine

Le président Joe Biden monte à bord d'Air Force One à la base aérienne d'Andrews, dans le Maryland.
Le président Joe Biden monte à bord d'Air Force One à la base aérienne d'Andrews, dans le Maryland. Tous droits réservés AP Photo/Susan Walsh
Tous droits réservés AP Photo/Susan Walsh
Par Andrew Naughtie
Publié le Mis à jour
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Cet article a été initialement publié en anglais

Le président américain met un terme à sa candidature pour 2024 après un débat désastreux qui a suscité des doutes sur sa capacité à assumer un nouveau mandat. Il n'a pas immédiatement apporté son soutien à Kamala Harris, ce qui plonge les démocrates dans l'incertitude à quelques mois du scrutin.

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Après des semaines de pression, le président américain Joe Biden a annoncé qu'il se retirait de la course à la présidentielle.

Dans une lettre publiée dimanche sur X, M. Biden déclare que cette décision "est dans l'intérêt" de son "parti et du pays".

Joe Biden n'a pas immédiatement soutenu la vice-présidente Kamala Harris, ce qui plonge les démocrates dans le chaos quelques mois avant l'élection contre Donald Trump. Il a remercié Kamala Harris, ajoutant qu'elle était une "partenaire extraordinaire".

Les demandes d'abandon à Joe Biden, âgé de 81 ans, se sont multipliées après un débat télévisé avec Donald Trump le 27 juin, au cours duquel le président est apparu physiquement et cognitivement épuisé.

Il s'est efforcé de réfuter les affirmations souvent fausses de son adversaire, mais a donné des réponses décousues avec, par moments, un regard vide.

Après cette débâcle à l'antenne, le camp démocrate a informé les médias que Joe Biden souffrait d'un rhume. Le président américain a ensuite prononcé un discours plus énergique lors d'un meeting de campagne.

Toutefois, lors des interviews et des apparitions publiques qui ont suivi, et qui étaient destinées à rassurer les électeurs et son propre parti sur son aptitude à se présenter, Joe Biden est souvent apparu fatigué.

Un moment particulièrement désastreux s'est produit lors d'un sommet à Washington marquant le 75e anniversaire de l'OTAN. Alors que Joe Biden s'est montré capable de tenir une longue conférence de presse dans laquelle il s'est exprimé sur une série de domaines politiques complexes, il a également appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky "président Poutine" et sa propre vice-présidente, Kamala Harris "vice-présidente Trump".

Certaines des personnalités les plus importantes du parti, dont l'ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, n'ont pas appelé le président à démissionner, mais ont commencé à donner des réponses plus équivoques aux médias sur la suite.

George Clooney, l'un des plus gros donateurs du parti démocrate, est intervenu en écrivant dans le New York Times que "la seule bataille que (Biden) ne peut pas gagner est la lutte contre le temps".

"C'est dévastateur de le dire, mais le Joe Biden que j'ai côtoyé il y a trois semaines lors de la collecte de fonds n'était pas le Joe Biden de 2010. Ce n'était même pas le Joe Biden de 2020. C'était le même homme que nous avons tous vu lors du débat".

Au bord du gouffre

Même la tentative d'assassinat de Donald Trump n'a pas mis un terme aux demandes des démocrates qui appelaient Biden à abandonner.

Au moment de la convention républicaine, au cours de laquelle Donald Trump a officiellement été investi candidat, la presse a annoncé que Joe Biden avait été diagnostiqué positif au COVID-19, ce qui l'a forcé à se rendre chez lui dans le Delaware pour se rétablir.

Peu après cette nouvelle, la chaîne Black Entertainment Television a diffusé une interview préenregistrée dans laquelle le président semblait étonnamment mal en point et peinait à se souvenir du nom de son secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, se contentant de l'appeler "le Noir".

Après convention républicaine, les démocrates semblaient avancer dans leur projet de faire confirmer la nomination de Joe Biden avant le rassemblement du parti à Chicago en septembre, forçant ainsi les délégués à voter pour lui le plus tôt possible.

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Mais avant que ce plan ne soit mis en œuvre, Joe Biden a annoncé qu'il renonçait à sa candidature.

Qu'en est-il maintenant ?

Il n'a pas encore été annoncé précisément ce qui se passera lors de la convention démocrate, ni comment sera choisi le successeur de Joe Biden.

La voie la plus évidente serait que le parti nomme la vice-présidente Kamala Harris, ce qui lui permettrait de devenir la première femme présidente des États-Unis. Elle a multiplié les apparitions publiques ces derniers mois, et ses résultats dans les sondages d'opinion par rapport à Biden et Trump se sont améliorés.

D'autres démocrates bien connus ont également été proposés comme candidats potentiels, notamment le gouverneur de Californie Gavin Newsom et la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer.

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Mais après plusieurs semaines passées à faire pression sur Biden pour qu'il abandonne, il n'est pas encore clair si quelqu'un dans le parti défiera Kamala Harris, au risque de créer un autre conflit interne.

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