USA : la croissance freinée par le déficit commercial

USA : la croissance freinée par le déficit commercial
Par Anne Glémarec
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En 2016, la première économie mondiale a connu sa plus faible expansion en cinq ans.

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Déception sur le front de la croissance aux Etats-Unis. Avec un PIB en hausse de 1,6% en 2016, la première économie mondiale a connu sa plus faible expansion annuelle depuis 2011.

For all of 2016, the U.S. economy grew by 1.6%. https://t.co/YQ7kpLRuV4

— BEA News (@BEA_News) 27 janvier 2017

Cette contre-performance est due à une décélération brutale au quatrième trimestre, où le PIB n’a augmenté que de 1,9% en rythme annualisé et corrigé des variations saisonnières. Les économistes tablaient en moyenne sur 2,2%.

The U.S. economy grew at a 1.9% pace in Q4. https://t.co/YQ7kpLRuV4

— BEA News (@BEA_News) 27 janvier 2017

Déficit commercial

En cause : une forte chute des exportations (-4,3%), combinée à une accélération des importations (+8,3%). Le déficit commercial sur les trois derniers mois de 2016 a ôté 1,7 point au rythme de croissance, ce qui n’avait pas été le cas depuis six ans. Certes, la contribution du commerce extérieur au troisième trimestre avait été gonflée par une hausse exceptionnelle des exportations américaines de soja, du fait de récoltes médiocres en Argentine et au Brésil, pays frappés par la sécheresse.

Quoi qu’il en soit, ces chiffres sont à même d’apporter de l’eau au moulin du très protectionniste Donald Trump. “Le Mexique profite des Etats-Unis depuis trop longtemps,“ tweetait le 45e Président des Etats-Unis peu avant la publication de ces données. “Des déficits commerciaux massifs et très peu d’aide sur la frontière poreuse, cela doit changer maintenant!

Mexico has taken advantage of the U.S. for long enough. Massive trade deficits & little help on the very weak border must change, NOW!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 27 janvier 2017

Statu quo de la Fed ?

Les dépenses de consommation, moteur de l‘économie américaine, ont par ailleurs enregistré leur plus faible hausse depuis le 1er trimestre (+2,5%). L’investissement des entreprises a lui continué à progresser (+2,4%). A noter aussi, un fort rebond de l’immobilier (+10,2%).

Cette modération de la croissance devrait inciter la Réserve fédérale américaine à laisser ses taux inchangés mercredi. La banque centrale américaine a relevé le loyer de l’argent de 25 points de base en décembre, portant son taux directeur dans une fourchette allant de 0,50 à 0,75%. Elle projette trois resserrements monétaires cette année.

Source : US Department of Commerce, AFP, Reuters.

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