Benoît Hamon, le candidat que l'on n'attendait pas

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Par Sophie Desjardin
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A 49 ans, ce Breton portera les couleurs du Parti socialiste aux prochaines élections présidentielles françaises.

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Regard clair, sourire modeste, allure de jeune homme, celui que l’on n’attendait pas a tout bouleversé. A 49 ans, c’est lui qui portera les couleurs du Parti socialiste aux prochaines élections présidentielles françaises. Benoît Hamon, et son projet axé sur “un futur désirable” :

Un monde plus égalitaire, plus fraternel, plus juste. C’est la perspective que nous ouvrons, que d’autres qualifient d’utopiste ou d’utopique peu importe, mais que nous assumons, parce que nous partons du réel et nous montrons ce qui est à nos yeux l’idéal.

#RTLMatin En cinq mois de campagne, nous sommes parvenus à soulever l’espérance d’un futur désirable, plutôt que d’agiter les peurs. pic.twitter.com/0pgiESduTq

— Benoît Hamon (@benoithamon) 27 janvier 2017

Benoît Hamon a été le porte-parole du Parti socialiste de 2008 à 2012, député européen de 2004 à 2009, après avoir été président des jeunes socialistes pendant deux ans lorsqu’il avait une vingtaine d’années. Bien connu donc dans les rangs du Parti socialiste, il ne l‘était guère du grand public. A tel point que l’annonce de sa candidature, il y a six mois, était presque passée inaperçue.

D’un naturel calme et discret, il monte les marches de l’Elysée en 2012 lorsqu’il devient ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire dans le Premier gouvernement Ayrault. Avec d’autres ministres, il oeuvrera pour faire accéder Manuel Valls à Matignon.

En 2014, c’est chose faite, et il hérite du poste de ministre de l’Education dans le premier gouvernement Valls. Mais très vite, les dissensions apparaissent. Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Economie et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, sont remerciés et évincés en raison de leurs prises de positions publiques.

Ils deviennent alors les frondeurs du Parti socialiste. Ils s’opposeront notamment au projet de loi sur la déchéance de nationalité, qui entraînera la démission de Christiane Taubira, garde des Sceaux, du gouvernement. Mais à ce moment-là, tout le monde croit encore que c’est Montebourg qui peut rivaliser contre Valls.

C’est sans doute sans compter la persévérance, le style et la nouveauté que va apporter celui que l’on surnomme “petit Benoît” ou “petit Ben”. Un projet innovant, axé sur le social et l’environnement, qui touche une gauche en mal de gauche. Un discours clair et posé, qui balaie poliment les attaques :

Moi, j’assume de dire aujourd’hui que l’option politique que je propose est une option qui ne vend pas du rêve, elle vend non, elle ne vend rien du tout elle propose de la justice.

Benoît Hamon aura ainsi balayé tranquillement tous ses adversaires, y compris celui qui était donné favori, l’ex-Premier ministre, qui avait tout misé sur sa candidature aux présidentielles, Manuel Valls.

#RTLMatin Mettons à profit le potentiel industriel de la France pour préparer l’avenir : transition énergétique, transports propres. pic.twitter.com/pykkFep1ZS

— Benoît Hamon (@benoithamon) 27 janvier 2017

#RTLMatin J’abrogerai #LoiTravail pour rétablir la hiérarchie des normes, mais nous préserverons les avancées : droit à la déconnexion, CPA. pic.twitter.com/gRXZEET8MW

— Benoît Hamon (@benoithamon) 27 janvier 2017

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