Après avoir comparé Assad et Hitler, le porte-parole de la Maison Blanche s'excuse

Le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a reconnu mercredi avoir “trahi la confiance” de Donald Trump avec sa comparaison hasardeuse entre Adolf Hitler et Bachar al-Assad, lors d’un nouvel acte de contrition après avoir provoqué une vague d’indignation mondiale.
La couverture du Daily News de New York mercredi
Today's front…
— New York Daily News (@NYDailyNews) 12 avril 2017
Nazis murdered 2.7M, gassed 6K a day in Auschwitz, but victims were
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“J’ai commis une erreur. Il n’y a pas d’autre mot. Je suis rentré dans un sujet dans lequel je n’aurais pas dû rentrer et j’ai merdé”, a lancé Sean Spicer, visage grave, lors d’un entretien dans un musée de Washington sur les relations entre la presse et Donald Trump.
En “distrayant” l’opinion publique des décisions qu’a prises Donald Trump la semaine dernière sur la Syrie, des frappes saluées dans les deux camps aux Etats-Unis, “je pense avoir trahi la confiance du président” en brouillant son message, a-t-il souligné.
Car “votre travail, en tant que porte-parole, est d’aider à amplifier les actes et les accomplissements du président”.
Voix et visage de la Maison Blanche, il avait assuré la veille, lors du point presse quotidien, qu’“une personne aussi abjecte qu’Hitler n’est même pas tombée aussi bas que d’utiliser des armes chimiques”.
Avant de préciser: “En ce qui concerne le gaz sarin, il (Hitler) n’a pas utilisé de gaz sur son propre peuple de la même façon qu’Assad (…) Je sais qu’il les a apportées dans les centres d’Holocauste. Mais je parle de la façon dont Assad les a utilisées, quand il est allé dans les villes et les a lâchées sur des innocents, au milieu des villes”.
Devant le tollé immédiat provoqué aux Etats-Unis, où les associations juives comme les élus démocrates ont fustigé des propos antisémites ou révisionnistes, il avait déjà présenté de plates excuses mardi soir.
Sean Spicer n’a pas évoqué une potentielle démission.
Avec AFP