Le président du Venezuela a convoqué lundi une assemblée constituante devant ses partisans rassemblés à l’occasion du 1er mai.
Le président du Venezuela a convoqué lundi une assemblée constituante devant ses partisans rassemblés à l’occasion du 1er mai. Une décision que l’opposition dénonce comme une reprise en main du pouvoir dans un contexte politique explosif.
"Ce qui s'est passé aujourd'hui, je le dis sans exagération ni dramatisme, c'est le coup d'Etat le plus grave de l'histoire du Venezuela"
Président de l'Assemblée nationale du Venezuela
Les membres de la constituante ne seront pas élus au suffrage universel alors que l’Assemblée nationale est dominée par l’opposition.
“En exerçant ce pouvoir, le peuple peut convoquer une assemblée nationale constituante dans l’objectif de transformer l‘état”, a-t-il lu à haute voix dans la Constitution avant de déclarer : “Nous avons besoin de transformer l‘état, surtout cette Assemblée nationale pourrie que nous avons”
L’opposition avait organisé son propre rassemblement du 1er mai, marquant un mois de mobilisation émaillée de violences qui ont fait 29 morts et plus de 400 blessés. Elle réclame la tenue d‘élections et la libération de plus d’une centaine de prisonniers politiques.
“Ce qui s’est passé aujourd’hui, je le dis sans exagération ni dramatisme, c’est le coup d’Etat le plus grave de l’histoire du Venezuela. Nicolas Maduro est en train de dissoudre la démocratie et la république. Face à cela, l’unité démocratique et les députés de l’assemblée nationale appelons le peuple du Venezuela à se rebeller”, a déclaré Julio Borges, le président de l’Assemblée nationale.
L’opposition manifeste depuis la décision de la Cour suprême de suspendre l’Assemblée nationale de ses fonctions il y a un mois. Lundi, elle s’est rassemblée en deux points, à l’Est et à l’Ouest de Caracas, les deux cortèges tentant de rejoindre le siège des institutions judiciaires et électorales.
Leur progression a été bloquée par les forces de l’ordre.