Le Premier ministre tchèque change d'avis et renonce à démissionner

La République tchèque est entraînée depuis quelques jours dans un maelström impliquant les plus hauts dirigeants du pays. Le Premier ministre Bohuslav Sobotka, ici à droite, qui avait annoncé sa démission mardi a finalement renoncé à quitter son poste. Il demande à la place au président de limoger son ministre des finances, le milliardaire Andrej Babis, soupçonné de fraude fiscale.
“Le ministre des finances n’est pas capable de reconnaître son erreur, il est incapable de démissionner, alors que son problème, à mon avis, a dépassé les limites de ce qui est supportable quand on respecte une morale politique élémentaire” a déclaré Bohuslav Sobotka.
Le ministre des finances est aussi au coeur d’une affaire d’enregistrements de conversations laissant supposer qu’il cherchait à faire pression sur un journaliste.
“Le Premier ministre nous surprend tous les jours, il a déjà changé de position pour la quatrième fois, s’est gaussé Andrej Babis. Il ressemble à un comique, c’est un truc de môme. Je ne comprends pas. Je rejette formellement ses arguments et ses demandes. C’est une campagne dirigée contre moi.”
Le ministre des finances, très populaire, est le chef d’un parti centriste donné favori pour les législatives d’octobre. Il est aussi régulièrement accusé de conflit d’intérêts en raison de ses larges possessions dans l‘économie et les médias.
Finalement, le Premier ministre tchèque décide de ne pas démissionner https://t.co/b1V1BxEOQZpic.twitter.com/ylZFiU3jvy
— Libération (@libe) 5 mai 2017