Les résultats presque complets du scrutin indiquent une nette victoire de l'ANO. La victoire de Babiš, qui a déjà dirigé le pays de 2017 à 2021, renforcerait le camp hostile à l'aide à l'Ukraine en Europe centrale.
Avec plus de 99 % des votes dépouillés, le parti d'opposition ANO, dirigé par l'ancien Premier ministre Andrej Babiš, est en passe de remporter les élections législatives tchèques avec près de 35 % des voix.
La coalition de centre-droit au pouvoir, SPOLU ("Ensemble"), dirigée par l'actuel chef du gouvernement Petr Fiala, arrive en deuxième position avec 22,9 % des voix, suivie par :
- STAN ("Maires et Indépendants") - 11 %,
- le Parti pirate -8,7 %,
- SPD ("Liberté et démocratie directe") - 7,9 %
- et Motoristé Sobě ("Les automobilistes pour eux-mêmes") - les nouveaux venus de la politique tchèque qui devraient faire leur entrée au Parlement pour la première fois, avec 6,8 %.
Les résultats montrent que l'ANO n'obtient pas la majorité et qu'il aurait donc besoin d'autres partis - probablement des "Automobilistes", qui s'opposent aux politiques écologiques de l'UE, et du SPD, parti d'extrême droite et eurosceptique qui souhaite réduire l'aide à l'Ukraine et aux réfugiés ukrainiens - pour former un gouvernement, ou au moins soutenir un cabinet minoritaire.
Babiš, 71 ans, qui a déjà dirigé le pays de près de 11 millions d’habitants de 2017 à 2021, pourrait rejoindre ses alliés, Vikor
Pendant la campagne, l'ANO a promis des salaires et des retraites plus élevées ainsi que des réductions d'impôts et des avantages fiscaux pour les étudiants et les jeunes familles.
Cette offensive anti-austérité, qui coûtera des milliards d'euros, a trouvé un écho auprès de nombreux Tchèques qui ont vu leurs revenus réels chuter ces dernières années alors que le pays luttait contre une inflation galopante.
Le président Petr Pavel, qui nommera le prochain Premier ministre, devait entamer des discussions avec les dirigeants des partis dimanche.