La répression anti-homosexuels est de plus en plus dure en Indonésie.
La répression anti-homosexuels est de plus en plus dure en Indonésie. Si le fait d‘être gay est autorisé partout dans le pays, la province d’Aceh, elle, utilise encore la loi islamique, la charia.
C’est là que ce mardi doivent, selon une décision de justice, être flagellés en public deux jeunes hommes condamnés pour relations de même sexe.
L’Organisation Human Rights Watch en a appelé au président indonésien Joko Widodo pour faire annuler un châtiment qui, selon l’ONG, s’apparente à de la torture. HRW rappelle que le chef d’Etat indonésien s’est exprimé dans le passé en faveur des LGBT.
La maire d’Aceh, Illiza Sa’aduddin Djamal, s’est donné pour mission de faire revenir “dans le droit chemin” les gays, ou alors de les expulser de sa province manu militari, comme en atteste cette photo vue sur son compte Instagram :
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Mais ailleurs dans le pays, des persécutions de ce type sont signalées.
A Djakarta, a police a arrêté 141 hommes soupçonnés de participer à une fête gay dans un sauna. Parmi eux, les organisateurs présumés de la fête, des hommes soupçonnés de se prostituer et des stripteasers. Ils sont passibles de 10 ans de prison.
Depuis quelques temps, l’hostilité contre la petite communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT) d’Indonésie va croissant. Des ministres, des conservateurs et des groupes islamistes se sont livrés publiquement à des propos homophobes.
A voir, la chronologie 2016 des déclarations de personnalités indonésiennes sur l’homosexualité... (réalisation HRW)