Le Conseil de sécurité a de nouveau échoué à rapprocher les deux parties en guerre au Yémen et la crise
Le Conseil de sécurité a de nouveau échoué à rapprocher les deux parties en guerre au Yémen. Et pourtant, le chef des opérations humanitaires de l’ONU tire la sonnette d’alarme : le Yémen s’effondre.
Depuis deux ans, plus de 8 000 personnes ont été tuées par le conflit, et aujourd’hui 7 millions de Yéménites sont proches de la famine.
Le plaidoyer de Stephen O’Brien, sous-secrétaire général des Nations unies pour les opérations humanitaires a été ferme :
La crise ne vient pas. Elle n’est pas imminente. Elle est là, sous nos yeux et les gens ordinaires en paient le prix. Ce qui est pire que tout, c’est que la menace de la famine est entraînée et exacerbée par les conflits. Le Yémen n’est pas confronté à la sécheresse, s’il n’y avait pas de conflit au Yémen, il n’y aurait pas de famine, de misère, de maladie et de mort.
Le temps est venu de mettre fin à la plus grande urgence alimentaire au monde et de ramener le Yémen sur le chemin de la survie.
Depuis fin avril, une épidémie de choléra a tué 500 personnes et a contaminé 55 000 autres, dont un tiers d’enfants, selon l’ONU. La maladie pourrait encore toucher 150 000 personnes dans les six prochains mois. Et les négociations de paix sont loin d‘être relancée entre les rebelles Houthis qui tiennent Sanaa, et les la coalition militaire de l’Arabie Saoudite.
La semaine dernière, 22 organisations humanitaires et de droits de l’Homme au Yémen, dont Save the Children, l’International Rescue Committee et Oxfam, avaient déjà sonné l’alarme, exhortant le Conseil de sécurité à “agir de façon décisive” dans ce pays.
500 morts et plus de 50 000 malades – au #Yémen, c’est La Guerre au Temps du #Cholérahttps://t.co/7CDGPUeOlNpic.twitter.com/IiM4DPFXG4
— CICR (@CICR_fr) 30 mai 2017