La présidente de l'établissement parle d'une remise en question "standard" de la sécurité du campus à la lumière de la fusillade qui a fait deux victimes. Le ministère américain de l'Éducation a ouvert une enquête sur la réaction de l'université à la fusillade.
Le chef de la police de l'université Brown a été démis de ses fonctions à la suite de la fusillade qui a eu lieu dans l'établissement d'enseignement.
Christina Paxson, présidente de l'université, a annoncé cette décision lundi, affirmant que l'institution procédait à une remise en question "standard" des normes de sécurité du campus à la suite de l'événement qui a fait deux morts et plusieurs blessés.
Rodney Chatman, chef de la police de l'université située dans le Rhode Island, est en congé "avec effet immédiat", a déclaré Christina Paxson, qui a précisé qu'il serait remplacé par Hugh T. Clements, ancien chef de la police de Providence.
Les questions relatives aux politiques de sécurité de Brown se sont intensifiées après la fusillade du 13 décembrequi a secoué la communauté de Providence. Une grande partie de l'attention s'est portée sur la question de savoir si l'université de la Ivy League avait installé des caméras de sécurité dans le bâtiment où l'attaque a eu lieu et sur la facilité générale d'accès aux bâtiments du campus.
Rodney Chatman, le chef de la police aujourd'hui démis de ses fonctions, avait déjà fait l'objet d'un vote de défiance de la part du syndicat représentant les fonctionnaires de l'école en octobre. La presse locale a rapporté à l'époque que le vote reflétait "de sérieuses préoccupations au sujet d'une direction défaillante, de violations de contrat et de politiques qui mettent en péril la sécurité publique".
L'examen minutieux de la sécurité de l'école a conduit à l'ouverture d'une enquête par le ministère américain de l'Éducation, qui a déclaré lundi que les autorités demandaient des informations à l'établissement afin de déterminer si les responsables de l'école avaient enfreint les exigences fédérales en matière de sûreté et de sécurité des campus. Les autorités ont notamment demandé des rapports de sécurité, des audits, des registres de répartition et d'appels, ainsi que le moment où les notifications d'urgence ont été utilisées.
Le 13 décembre, Cláudio Neves Valente, 48 ans, a ouvert le feu sur des étudiants lors d'une séance d'étude dans un bâtiment universitaire de Brown. L'enquête de la police américaine a indiqué que le Portugais était également responsable de la mort du physicien Nuno Loureiro, abattu devant son domicile dans la banlieue de Boston deux jours plus tard.
Le suspect a été retrouvé mort dans un entrepôt du New Hampshire. L'autopsie a révélé que Cláudio Valente était mort le 16 décembre, le même jour que Nuno Loureiro, décédé à l'hôpital des suites de ses blessures.
Les causes de l'assassinat du physicien portugais se trouvent aux États-Unis, selon la PJ
Au Portugal, la Polícia Judiciária (PJ) a confirmé que les motifs du meurtre n'étaient pas liés au pays et a confié l'enquête aux autorités américaines. Selon CNN Portugal, la police n'a pas trouvé de motifs d'animosité suffisants pour justifier le crime.
Dans une déclaration, la PJ a indiqué la semaine dernière qu'elle avait été "contactée" par les autorités américaines et qu'elle avait offert_"coopération et soutien aux autorités de ce pays à partir du moment où le suspect est devenu une cible d'intérêt pour elles"_. "La Polícia Judiciária reste en contact et apporte tout le soutien nécessaire aux enquêtes en cours."
Nuno Loureiro et le suspect, Cláudio Valente, ont étudié ensemble la physique et l'ingénierie technologique à l'Instituto Superior Técnico de Lisbonne entre 1995 et 2000.
Les motifs de ce crime qui a choqué le Portugal et les États-Unis restent inconnus.