Dans la soirée, la liesse de ses partisans contrastait avec les émeutes qui se multiplient depuis mardi.
Les résultats étaient attendus et redoutés : le président kényan Uhuru Kenyatta a été réélu avec 54,27 % des voix ce vendredi. Dans la soirée, la liesse de ses partisans contrastait avec les émeutes qui se multiplient depuis mardi, jour du scrutin.
Uhuru Kenyatta, qui dirigera le pays encore cinq ans, a appelé à la paix avec son rival Raila Odinga. Ce dernier a rassemblé 44,74 % des suffrages.
“Nous devons travailler ensemble, nous devons nous associer, nous devons grandir ensemble, nous devons développer ce pays ensemble. Nous sommes prêts à nous engager, à dialoguer, à discuter, pour bâtir ensemble notre nation“ a déclaré le président réélu.
To our worthy competitors we are friends and not enemies. I extend a hand of friendship and partnership to you and your supporters.
— Uhuru Kenyatta (@UKenyatta) 11 août 2017
Raila Odinga, candidat malheureux pour la quatrième fois, dénonce une “mascarade“. Il assure que la commission électorale a été piratée, ce que cette dernière dément.
Si les nombreux observateurs internationaux ont relevé certaines anomalies, ils ont globalement salué la bonne tenue de l‘élection.
The fraud Jubilee has perpetuated on Kenyans surpasses any level of voter theft in our country’s history. This time we caught them.
— Raila Odinga (@RailaOdinga) 9 août 2017
Des scènes de violence ont suivi l’annonce des résultats dans plusieurs fiefs de l’opposition, notamment à Kisumu (ouest) et dans plusieurs bidonvilles de la capitale Nairobi.
En 2007 des émeutes avaient fait plus de 1 100 morts après la défaite de Raila Odinga.