En Catalogne, une attente très tendue

C’est au Parlement catalan que pourrait se jouer ce mardi l’avenir de l’Espagne. Le président Carles Puigdemont envisage d’inviter les élus à déclarer unilatéralement l’indépendance de la Catalogne. Huit jours après le référendum d’autodétermination qui a vu le oui l’emporter – aussi illégal et contestable soit-il – dans les rues de Barcelone, beaucoup veulent aller jusqu’au bout.
“Nous ne ferons plus marche arrière, martèle une habitante. Ca fait 300 ans qu’on lutte pour ça. Donc il n’y aura pas de marche arrière.”
La Catalogne risque gros, le gouvernement central menaçant de lui retirer son autonomie, en déclenchant l’article 155 de la Constitution. Pour une partie des résidents, faire sécession serait dès lors irresponsable.
“Je suis d’accord pour que l’Espagne continue à être l’Espagne et que eux revendiquent ce qu’ils veulent revendiquer, mais jusqu‘à un certain point. La façon dont ils le font ne me semble pas être la bonne”, déplore un autre habitant.
Signe de la tension extrême dans laquelle vit Barcelone, la police a passé au crible le siège du gouverment autonome à la recherche d‘éventuels explosifs. Quant à la Haute Cour de Catalogne, elle a demandé à Madrid des renforts pour protéger ses locaux au cas où l’indépendance serait proclamée.