Erdogan veut éviter l'existence de tout "sanctuaire terroriste" le long de la frontière turco-syrienne.
Elle l’avait annoncé il y a près d’une semaine : la Turquie a envoyé un convoi, hier soir, dans la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.
Un convoi militaire pour appuyer localement l’Armée syrienne libre (ASL), principale force opposée au régime de Bachar el-Assad : plusieurs blindés ont été déployés et des postes d’observations installés, selon l‘état major turc. Cette opération se déroule dans le cadre de la mise en place de zones de désescalade négociées avec notamment la Russie et l’Iran.
Cette présence militaire permet également à Ankara d’empêcher tout « sanctuaire terroriste » le long de la frontière turco-syrienne, selon les termes du président Erdogan. Référence d’une part aux combattants du groupe Etats islamique, mais surtout aux kurdes des YPG. Ces milices, particulièrement actives dans cette région de la Syrie, sont considérées par Ankara comme un groupe “terroriste” car elles sont proches des séparatistes kurdes du PKK, actifs dans le sud-est de la Turquie.